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SPENCER est un film pour le moins étrange, un biopic psychanalytique ... peut-être. En tout cas, difficile de compatir au sort de Diana Spencer au travers de ce portrait tortueux - trop - ou torturé d'une jeune femme qui en son temps était devenu la princesse du peuple (laissez-moi rire...). Une sorte de mère Teresa aristo... je n'ai jamais compris qu'on en fasse une oie blanche jusqu'à sa mort.
Pablo L. présente dans une ambiance guindée (monarchie british oblige) et en 1991 une Diana dépressive, souffrant également d'anorexie et de boulimie, parlant aux morts - son père et Anne Boylen (maladroit parallèle, deux "victimes" consentantes à deux époques distinctes, le trait est gros) - mais mère aimante.
Dans cette peinture qui me dira où est le vrai et le faux ?
Au début on se dit que Kristen Stewart parvient un temps à ressembler à Diana Spencer surtout par le ton vocal... mais les situations dans lesquelles on la met et le rythme léthargique du film nous font capituler au bout d'une demi-heure. Les personnages secondaires sont un peu transparents Spall, Farthing (le prince Charles éthéré du film... pas gentil car C.P.B. que l'on entrevoit dans une scène rôde dans les parages...) et Harris jouent la sobriété certainement pour mettre en exergue le personnage quasi-névrotique de Lady D. Le reste du casting est à peine là, fantomatique, illustratif... la reine Elizabeth a peut-être une ligne de dialogue. Reste la femme de chambre/amie qui dit des trucs dont une révélation, effet pétard mouillé.
Bref, dire que Kristen Stewart joue mal non... mais de là à penser qu'elle sauve ce film oubliable, il ne faut pas pousser non plus.
Maitrise esthétique certaine mais à part ça où veut-on en venir ?
Finalement, Diana S. n'était pas si intéressante que cela dans la vraie vie, sortie des tabloïds et du mélodrame royal, cette figure "mythifiée" aux forceps ne mérite pas tant que l'on s'arrête sur son parcours. Petite aristo "victime" par sa famille (papa je te hais) d'un mariage arrangé (snif).
Dans le même "genre" biopic royal, on préfèrera "The Queen", plus poussé dans son analyse sociétale.
Créée
le 13 janv. 2023
Critique lue 14 fois
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