Lady D

Spencer

Kristen Stewart dans le rôle de Diana. Voilà ce qui m'a attiré de prime abord. J'étais curieux de voir de quoi elle était capable. Le rôle de sa vie? Pas vraiment. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que son personnage a du poids émotionnellement, même s'il manque peut-être un peu de profondeur. En tout cas, elle s'en tire plutôt bien tout au long du film. Je regrette tout de même un accent anglais un peu forcé qui est assez déstabilisant au début, mais on s'y fait. Et surtout, le plus important, c'est qu'elle n'est pas juste là pour porter des robes.

Quant au récit, il est assez particulier et déstabilisant, pas facile à aborder. Surtout si on ne connaît pas l'histoire tragique de cette famille. Ou du moins, beaucoup de choses nous échapperaient, ce qui est dommage. Même si le récit est assez simple - une femme détruite par les infidélités possibles de son mari, se retrouvant à fêter Noël dans une famille dont elle déteste les traditions pointilleuses et millimétrées, ainsi que cette histoire de poids, liée à son anorexie - le message est compris dès le début du film. Malheureusement, ce dernier n'évolue pas suffisamment vite à mon goût, ou du moins, j'ai compris où le réalisateur voulait m'emmener, mais le chemin me paraît trop long, tout comme cette histoire d'Anne Boleyn qui dure bien trop longtemps, ou bien ces flashbacks sur son enfance à la fin qui sont un peu trop prévisibles ou hors sujet.

Il reste cependant un aspect visuel marquant avec un grain qui nous plonge vraiment dans l'époque. Des plans vraiment très jolis et des scènes parfois vraiment intéressantes visuellement. Dommage que le reste ne suive pas, paraissant bien trop lent et creux pour rendre cette histoire tragique de prime abord, puis une délivrance sur la fin pas suffisamment marquante.