Le gros défaut de ce troisième volet de Sam Raimi, c'est d'y avoir mis Venom, personnage très populaire dans les comics mais qui n'a en fait d'intérêt que visuel (ouah il a des grandes dents et il bave, il est dark, trocool !!! ) et dont l'histoire d'origine, bien qu'assez fidèlement reprise, semble ajoutée au forceps dans le film (rien que la façon dont la chose apparaît dans l'histoire est risible d'invraisemblance) alors que l'histoire autour de l'Homme Sable est bien plus touchante et diffère juste ce qu'il faut du comic book pour s'insérer dans la saga en poursuivant les thématiques initiatiques commencées dans les volets précédents. Le personnage est moins populaire et plus old-school avec son inénarable tee-shirt vert mais je pense que c'est lui qui intéresse vraiment Raimi (Venom étant plus là par obligation, on va dire) et ça se voit : l'air de rien, c'est lui qui a les scènes les plus réussies (sa transformation notamment) Le film échoue aussi à vouloir empiler trop d'éléments "cultes" de la BD : Venom, donc, sans doute une concession faite aux studios, et/ou pour faire plaisir aux fanboys qui le trouvaient cool quand ils avaient 14 ans, mais aussi Gwen Stacy qui est juste là pour tomber de haut et faire joli, et autres clins d'œil qui feront kiffer les geeks, mais seulement eux.
Ma note est donc plutôt en deça de celles que j'ai données aux deux premiers films, mais on reste dans le haut du panier du film de super-collants, logique quand on a un metteur en scène aussi brillant et un casting aussi parfait dans la saga, aussi bien pour les premiers rôles que pour les persos secondaires importants du lore (JK Simmons en JJ Jameson, Rosemary Harris en tante May) et jusqu'à des persos hyper discrets (Elizabeth Banks, craquante en Betty Brant)
(critique écrite en 2014 sur le forum HFR et un peu remaniée pour ici ; la Editor's Cut n'était pas encore dispo à l'époque et il faudra que je la revoie pour en faire un commentaire à part. Spoiler : il y a plus de Sandman et moins de Venom, donc c'est mieux :p )