"Chef d'oeuvre" par ci, "meilleur film de super héros" par là. J'en ai entendu des avis dithyrambiques sur Spider-Man : New Generation. Je ne pouvais pas rater le film du siècle (boudé par les spectateurs français tout de même).
S'il est le best Spiderman ever ce n'est clairement pas par son scénario. Très cartoon et donc très con. L'histoire des univers parallèles c'est comme les voyages dans le temps : de bonnes grosses ficelles scénaristiques pour studio un peu fainéant. Ce qui est bien avec les univers parallèles c'est que tu peux tout justifier ainsi : "parce que univers parallèle!" Et hop c'est dans la poche.
Et puis quitte à faire des univers parallèles, grande spécialité des comics sans imagination, autant en faire venir des héros charismatiques et que tu as envie de revoir ensuite. Mais ici, non. On a le droit à des seconds couteaux qui ont clairement pour but de mettre en valeur Miles Morales.
Justement, sur un plan scénaristique, Morales subit le sort classique des jeunes Spiderman : la vie de tous les jours, la morsure, l'incrédulité, la découverte des pouvoirs, l'entrainement, le doute, la révélation et la masterisation des pouvoirs. Et tout ça en un film. Mais ici Morales souffre du syndrome Rei dans la nouvelle trilogie Star Wars : il devient d'un coup un Spiderman aguerri, maîtrisant ses pouvoirs avec une virtuosité sortie de nulle part. Rendant encore plus inutiles ses mates des dimensions parallèles.
Le dernier quart du film est d'une banalité affligeante.
Et c'est dommage.
C'est dommage car le début du film est cool. C'est rigolo, dynamique. L'animation est surprenante parfois même déroutante. Ils ont tenté un truc. Certains aimeront, d'autres non. Sur deux heures de film j'avoue ne pas m'y être totalement fait.
Ce Spiderman est sympa. De là à dire que que c'est le meilleur Spiderman de tous les temps...non. Peut être le meilleur Spiderman animé.