Je suis un spectateur fidèle des productions Marvel. Je n’ai pas souvenir d’en avoir manqué un seul et possède donc une maîtrise assez complète de l’univers Marvel dans sa version cinématographique. La sortie de S***pider-Man New Génération*** m’a intrigué. En effet, il s’agissait d’un film d’animation et son histoire se veut indépendante de la grande toile narrative qui s’étend depuis environ une décennie. S’agissait-il d’offrir un second souffle à l’univers ? ou un nouveau départ ? de trouver un nouveau public ? Je n’avais pas d’idée sur la question. Par contre, il est évident que j’étais curieux d’en savoir davantage et de découvrir ce nouveau pan d’une culture qui m’intrigue toujours autant.
L’histoire est curieuse. En effet, elle joue avec le concept de réalités parallèles. Miles, jeune adolescent, se voit être piqué par une araignée radioactive. Il développe des pouvoirs arachnéens. Jusque là rien de surprenant. Mais quand il assiste à la mort de Spider-Man alors que le héros luttait contre une machine aux particularités inquiétantes et mystérieuses, on commence à quitter les sentiers battus. Mais que dire lorsque Miles en train de se recueillir sur la tombe de son idole voit apparaître un Peter Parker issu d’une réalité parallèle ! Et il n’est pas au bout de ses surprises !
La première chose qui m’a impressionnée dans ce film est l’originalité de son graphisme et de son animation. Je trouve que l’ambiance « comics » est vraiment bien rendue à l’écran. La variété des styles graphiques, la diversité des plans, l’usage des textes… Tous ces ingrédients sont au service d’un grand spectacle visuel. J’en ai pris plein les mirettes du début à la fin et j’ai eu le sentiment d’être scotché au fond de mon siège durant toute la séance. J’avais parfois même du mal à suivre ce qui se passait à l’écran tant le rythme était effréné !
Le personnage principal est plutôt sympathique. Evidemment, il répond aux codes du genre. Il est perdu dans la masse de son école, a du mal à avoir une vie sociale épanouie, a des relations complexes avec ses parents… Un beau jour, il hérite de super-pouvoirs. Grand pouvoir, grandes responsabilités… Tout cela est classique et d’ailleurs le film joue de cet aspect prévisible et connu du spectateur. Néanmoins, cela ne m’a pas empêché de m’attacher à ce héros un peu dépassé par les événements, maladroit mais soucieux de bien faire. Les différentes étapes de son initiation sont prévisibles mais se dégustent avec gourmandise.
L’histoire est particulièrement rythmée. Les événements s’enchaînent à un rythme soutenu. Le film ne souffre d’aucun temps mort. Notre attention est en permanence relancée. Je ne dirais pas que l’intrigue est originale mais sa construction est telle que j’étais complètement investi émotionnellement dans la réussite du héros. Pour résumer, je dirai que cet opus est un petit bonbon acidulé. Il nous fait de l’effet quand on le déguste mais on n’en garde pas un souvenir éternel. Néanmoins, cela ne nous a pas empêché de passer un bon moment et on ne regrette pas d’être allé le savourer. Ce n’est déjà pas si mal…