Sous son apparence superficielle, à l'image de ses personnages, Springbreakers réussit à dresser le portrait d'une jeunesse déconnectée de la réalité et obsédée par la possession. Mis en scène à la manière d'un rêve éveillé, Harmony Korine filme ses springbreakers de façon à les rendre impersonnels dans un environnement presque irréel. La réalisation s'appuie sur des sons, des couleurs vives et un rythme tantôt soutenu tantôt ralenti pour donner cette impression de monde alternatif.
Les 4 personnages interprétées par des actrices soucieuses de briser une image de belle fille idéale sont le porte-étendard parfait de cette jeunesse à la recherche d'ivresse, sans en mesurer les conséquences.
L'exagération permanente dans le destin de ces filles fait penser au Pain & Gain de Michael Bay, un autre film qui critiquent l'idée du rêve américain à tout prix, avec des personnages persuadés de mériter mieux que leur petite vie routinière et prêts à tous pour y arriver.
Mention spéciale à James Franco en truand, dealer de drogue et rappeur qui incarne finalement toute l'idée du film entre paraître, argent, malaise et vie de rêve.
Pour ma part, Springbreakers est une bonne surprise tant il a été décrié par mon entourage. Pas un grand film mais une réalisation bien plus intelligente qu'elle en a l'air.

RicowRay
7

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le 16 oct. 2016

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RicowRay

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