Le Printemps Américain

Le film mérite plutôt bien son 5. Il est moyen, moyen parce qu'il se perd souvent, trop souvent, et qu'il ne sait pas trop où il va, un peu comme n'importe quel jeune à la fin d'une soirée arrosée. Le film vaut beaucoup en tant qu'instantanée d'une pop culture qu'on nous inflige constamment et qu'il cristallise plutôt bien et sans trop de lourdeur : c'est clipesque et un peu lent mais ça passe et certaines scènes font vraiment mouches. Le problème c'est l'autre versant du film, le côté descente aux enfers porté un James Franco excellent mais qui hélas n'est pas crédible une seconde, parce que les greluches qui servent de protagonistes sont efficaces quand il s'agit de jouer les greluches qu'on peut croiser en boîte n'importe quel soir de n'importe quelle semaine de n'importe quel pays mais qu'elles ont du mal à nous faire avaler beaucoup plus, ce qui handicape pas mal le projet de la seconde partie du long-métrage. Bref, c'est dommage, ça part bien et ça finit mal. Il y a de jolies filles, une belle photo (pour peu qu'on aime la lumière noire et les néons) et quelques scènes d'anthologie, ainsi qu'un James Franco plutôt bon malgré son personnage chelou de dreadeux blanc, mais ça ne suffit pas à sauver un film dont le problème majeur est que ce qu'il avait à raconter tenait en une demie heure, pas plus.