Spring Breakers par Jérôme Henssien

Je n'ai pas du saisir le message que véhiculait le film; à vrai dire je me suis un peu renseigné avant de le regarder, et je partais avec des a prioris. Toujours est-il que j'ai été légèrement déçu: j'ai l'impression qu'Harmony Korine entrouvre des portes sans jamais oser franchir leurs seuils, comme si il était effrayé de trop développer ses propos. Spring Breakers aurait pu être un bon film de gangsters ou un bon film sur la déchéance et l'absence de but de notre jeune génération; au lieu de ça on ressort du visionnage avec une certaine amertume.

Le film pourrait être découpé en deux parties: la première, totalement lassante, entre sexe, drogue, dépravation et autres, et la deuxième, dans laquelle on passe au registre drame, malheureusement mal exploitée. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces filles superficielles qui passent leur temps à faire la fête; ironie du sort, Faith, celle qui m'avait l'air la moins ennuyeuse, est aussi la plus intelligente de la bande et celle qui quitte l'aventure en premier.

Le côté sexy et volontairement aguicheur ne m'a pas choqué, c'est assumé et fait exprès. Par contre la bande originale est extrêmement inaudible: il doit y avoir des gens qui apprécient mais personnellement ça me fait saigner les oreilles.

Il me faudra certainement revoir Spring Breakers pour éventuellement améliorer sa note, en attendant ça sera un petit 4 pour ma part !