Du trekotage au trekatouillage
Comme dirait un de mes éclaireurs, la TNT c’est de la bombe. En trois jours, j’ai comblé un manque et un retard de culture geek.
Oui, StarTrek, le truc qui te fais gagner 10% d’un coup au test de geekitude. Enfin pour ma part, je dois dire que je suis quasiment ignare de la série, dont j’ai entraperçu quelques extraits d’épisodes quand j’étais gosse mais c’est tout. Je dis ça parce que je sens venir à cent mille années lumière l’a priori que les contempteurs de ce film sont des fanboys de la série.
Pour parler deux minutes de moi, ma première série SF a été Stargate, et quand je m’en suis lassé et que j’ai voulu voir quelque chose de plus profond/complexe/whatever de « plus mieux » , c’est vers Babylon 5 que je me suis orienté, et cette série, en dépit des FX vieillots et du jeu d’acteur théâtral, m’a pleinement satisfait. Après quoi, je n’ai plus tellement ressenti le besoin de découvrir d’autres séries « sérieuses » de SF.
Ce film Star Trek, j’en avais des échos vraiment pas bons (venant entre autre de trekkies mais pas que) sur un forum de SF que je fréquente, et d’autres positifs de collègues de bureau, considérant qu’il était moderne alors que la série était d’un kitsch imbuvable. Bref, le débat anciens/modernes remis au goût du jour.
Alors qu’en est-il ?
Eh bien globalement, et indépendamment de la série, c’est assez mauvais.
Ca démarre mal. Ca démarre très mal même… le petit James là, vous le voyez ? vous le voyez bien là ? eh bien le petit James T. Kirk, je n’aime pas sa gueule.
Une tête de minot immature avec un sourire de kéké qui m’a donné envie de le claquer presque tout le long du film. Et ça va devenir capitaine de l’Enterprise ? come on…
Vous me direz, ça serait pas tellement grave si le scénario est bon. Sauf que le début du film fait très fort dans la suite de clichés : Jimmy est un petit rebelz qui conduit vite, Jimmy qui cherche la bagarre en boite, Jimmy dans la dèche pasque c’est trop dur d’être un orphelin (vive la psychologie de bazar), Jimmy qui drague les minettes (Dawson, where are you ?), Jimmy qui arrivera à prendre les commandes d’une façon euh… je vous dis pas comment ; en fait c’est tellement cliché que vous devriez deviner
AU SECOURS
Franchement, à lui tout seul, il grève le film sévère, même si les clichés ne sont pas tous concentrés sur lui (le japonais qui pratique les arts martiaux…).
Bon après, vers la moitié du film, tout ça se calme un peu et ça devient presque regardable. Et puis il faut dire que le petit Zachary « Sylar » Quinto là, en Spock il est quand même pas mal du tout, avec ses dilemmes et démons intérieurs certes classiques mais qui servent bien l’histoire. Il y a toutefois des tas d'incohérences comme dans la scène où ils tombent en ligne droite depuis l’orbite (si ça marchait comme ça, nos satellites tiendraient pas en l’air…) qui malheureusement aggravent le cas du film en sus du Kirk vraiment horrible...
Une belle déception donc.
PS ah oui et au cas où vous en douteriez je confirme : le film lorgne bien vers du Starwars-like, avec d’ailleurs quelques références à ce dernier (du genre le héros pourchassé par un monstre sur une planète de glace…).