L'épisode charnière de Star Wars.
Pendant les (environ) quatre heures précédentes, nous avons vu la naissance et l'émancipation de Anakin minot, puis son parcours de padawan jusqu'à l'adolescence...
En fait, nous n'avons pas vu grand chose et pour cause.
Alors que ce personnage est censé bousculer le côté de la lumière pour la remettre en cause, nous n'avons eu droit, pendant cette "prélogie", qu'à des "sauts dans le temps", c'est à dire des étapes importantes réparties sur plus d'une décennie au lieu de circonscrire l'espace temporelle et d'aller à l'essentiel (comme sur les trois suivants, j'y reviendrais).
Cela se ressent dans l'entièreté de la "prélogie", et ce troisième opus prend pour ainsi dire sa part de ratage bien plus violemment que les deux autres.
En effet, rien dans cet opus ne fonctionne. Ni les crises d'ados prépubères, ni les conflits auxquels il est confronté, ni l'évolution du personnage ne sonnent juste. Lucas ne maîtrise pas (il ne sait pas faire grand chose) la psychologie de ses personnages. Il force, désespérément, l'évolution de son personnage. A aucun moment, le combat intérieur ne se ressent, ce qui est pourtant le fondement de ce qui va se passer par la suite. Par contre, il n'hésite pas à tomber dans des paradoxes surfaits, comme lorsqu'il participe à la mort du personnage de Samuel Jackson, et rien ne vient bousculer par la suite une telle erreur, se comportant comme si il ne s'est rien passé par la suite, jusqu'à la criseuh finaleuh.
Où l'élève affronte le maître et devient ce qu'il sera plus tard, de façon la plus ridicule qui soit, gâchant quelque peu l'image d'un personnage froid et distant.
Mais limite, et c'est une qualité de sa part, quelque part, c'est qu'il est facilement oubliable. Et rien que pour ça, ça vaut bien un point supplémentaire.