Après le "Jobs" assez plat avec Ashton Kutcher qui n'a pas réussi à faire fantasmer, un autre film sur le controversé créateur d'Apple ne pouvait qu'être mieux. Et Danny Boyle réussi parfaitement.
Le film prend beaucoup de libertés (ce n'est pas une biopic) et s'organise comme une pièce de théâtre digne de Shakespeare. Trois actes, trois formats, trois endroits différents. Et trois moments clés pour Steve Jobs. Mais on ne voit pas le devant de la scène ; seulement le backstage quelques minutes avant les incroyables lancements de trois produits phares Apple. Tout se joue dans les coulisses : on court, on crie, on sue, on rie, on pleure, on stresse, on répare.
Le scénario signé par Sorkin n'est pas seulement la base. C'est aussi le moteur, le coeur battant et le centre gravitationnel de l'œuvre. Steve Jobs affronte des situations imprévues et les personnages importants de sa vie dans les coulisses. Ces moments nous laissent percevoir un homme maniaque, cassant et exigeant la perfection mais pourtant fragile et avec un zeste d'humanité...
Et Fassbender. Encore et toujours aussi époustouflant.
Il incarne le boxeur avant de monter sur le ring, l'homme derrière le personnage, l'aspect humain derrière la figure publique. Il est extraordinaire.
Kate Winslet n'est pas en reste. Elle livre également une interprétation magistrale.
Les acteurs et les longues répliques valent le coup d'oeil. Le film est malin et déroutant, je le recommande vivement.