Suffering of Ninko (2016) - 仁光の受難 / 70 min.
Réalisateur : Norihiro Niwatsukino
Acteurs principaux : Masato Tsujioka - 辻岡正人 ; Miho Wakabayashi
Mots-clefs : Japon - Comédie – Erotisme – Fantastique.


Le pitch :
Ninko est un jeune moine qui n'a qu'un problème: les femmes semblent incapables de lui résister. Les plaisirs sexuels sont un péché, et Ninko pense ne pas être assez vertueux. Il s'enfuit alors dans les montagnes, dans un village désolé qui serait hanté...


Premières impressions :
J’ai pris pas mal de retard sur les critiques aussi faisons court : Suffering of Ninko est le premier film du réalisateur Norihiro Niwatsukino. Si j’avais entendu parlé de ce film lors de mon passage au Busan International Film Festival (BIFF - sélectionné en 2016), j’avais complètement oublié son existence jusqu’à ce que la plateforme Outbuster ne le propose en France il y a quelques mois. Pour être tout à fait franc, je pense que je l’aurais oublié rapidement tant il me reste peu de souvenir du film, un mois et demi après l’avoir vu.


Oscillant entre comédie burlesque et film chiant, Suffering of Ninko nous plonge dans le Japon fantastique du moyen âge, au cœur des montagnes mystiques entourant le temple de Enmei-ji à Matsuyama, dans le nord de l’île de Shikoku (la plus petite des quatre îles principales). Nous suivons Ninko, jeune moinillon exemplaire bien troublé de se faire harceler par toutes les dames des environs dès qu’il met ses waraji (les sandales japonaise en corde de paille de riz – oui ceci est une critique éducative) en dehors du temple. Afin de trouver la paix, le moine bouddhiste (le bouddhisme serait arrivé à pied par la Chine au Vème ou VIème siècle au Japon – oui c’est aussi une critique ludique), le moine bouddhiste donc, décide de s’isoler en forêt… Mais là encore, impossible d’être tranquille deux minutes et voici qu’une Yama-Uba, une sorcière des montagne qui prend l’apparence d’une belle jeune femme en haillons vient lui prendre les noisettes (l’actrice ressemble vaguement à Cate Blanchett). Ninko comprend alors qu’il doit se servir de son pouvoir sensuel façon Sōhentaï Kamen (jeu de mots pour les japonisant : Sōhei étant les moines guerriers bouddhistes et Hentaï Kamen, un grand super héros du sexe qui tiendrait Captain Orgazmo en respect).


Entre manque de rebondissement, manque de rythme et scénario cousu de fil blanc, ce Suffering of Ninko m’a profondément ennuyé. Visuellement par contre, le film se défend bien grâce à de jolis cadrages et à des décors et des costumes convaincants. Par ailleurs, il contient des scènes d’animations très réussies qui prennent la forme d’estampes animées tandis qu’une narratrice guide le spectateur dans l’intrigue. Côté casting, pas grand-chose à se mettre sous la dent. L’acteur principal Masato Tsujioka m’est totalement inconnu (il aurait eu des petits rôles dans Suicide Club de Sion Sono et Crows Zero de Takashi Miike) mais s’en sort assez honorablement. L’actrice principale, Miho Wakabayashi, a un peu plus de bouteille (Kodoku: Meatball Machine de Yoshihiro Nishimura présenté à l’étrange festival en 2017 ; Rape Zombie: Lust of the Dead de Naoyuki Tomomatsu ; The Bride of Rip Van Winkle de Shunji Iwai ; et pas mal de pinku ou de gonzo dont nous ne parlerons pas ici). Côté musique enfin, peu de budget tant est si bien que le réalisateur use et abuse du Bollero de Ravel.


Pour conclure, Suffering of Ninko est un film visuellement joli mais qui m’a profondément ennuyé, un sorte de « La légende de la libido » version japonaise avec moins de fun mais plus de recherche artistique. Pour les curieux, le film est disponible sur Outbuster et se retrouve même en galette chez vos revendeurs.

Créée

le 19 août 2018

Critique lue 647 fois

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