Un super huit pour Super 8 !

Je m'en souviens encore. Dans une salle de Namur, attendant patiemment que le film débute en dévorant des pop-corn pendant la publicité. Puis il arriva.

Je n'avais pas vu les Goonies à l'époque. En bon enfant des années 90, je crois que c'était là une colossale erreur. Cependant, Super 8 m'avait attiré dès le trailer par son ambiance rétro. Je me souviens de la lumière comme d'une vraie leçon de chef-op, un sentiment que je partage avec le mal-aimé Silent Hill de Christophe Gans. Les contrastes du film m'étaient apparus comme évidents et impossibles à remplacer mentalement par un autre traitement que celui que le film nous proposait.

En ce qui concerne l'intrigue... Rien de bien fou. Nous voilà dans n'importe quelle ville de science-fiction, qui aurait aussi bien pu accueillir des Gremlins qu'ET. On suit une bande de gosses qui allaient forcément réussir leur entreprise à la fin. Et j'ai envie de dire qu'on s'en fout. Super 8 est un film que je vois justement comme un hommage tout à fait honorable à ces films de SF que beaucoup adoraient étant gosses, moi le premier. J'ai trépigné d'excitation tout le long du film, imaginant mentalement ce qui allait se passer. Pour autant l'expérience fut plaisante, car la salle entière semblait vibrer de cette même nostalgie.

Je me rappelle aussi (et ce en écoutant au moment où j'écris ces lignes la BO du film) que la musique collait merveilleusement bien à l'ambiance. Super 8 mérite un huit, à la fois pour le clin d'oeil un peu facile, mais aussi parce que j'aime noter en prenant à la fois en compte le ressenti et le concret. J'ai apprécié l'expérience de retour dans le passé que le métrage m'a permis de faire, me permettant ainsi de me replonger dès mon retour dans le monde réel dans les vestiges des 80's... J'aurais cependant préféré, je crois, un retour avec une écriture plus actuelle et moins attendue.

En bref, un coup de cœur pour l'enfant qui vit en moi.