Kitsch, culte, vieillissant, fidèle, construit, pauvreté des partis pris... Superman, c'est tout çà

Disons-le franchement, Superman a franchement vieilli. Trop pour que l’on puisse décemment en dire trop de bien mais parce que c’est un classique extrêmement bien mené, on devra tempérer nos ardeurs lorsque l’on criera « Haro ! ».

Superman est le produit des années 70. Il est kitsch au possible et quelque part ça le rend charmant. L’histoire est terriblement bateau, convenue, bienpensante et en même temps plutôt fidèle à l’esprit et au comic-même. En même temps, il s’inspire pleinement des péplums du cinéma américain dans années 60. Péplum et en même temps hommages multipliés aux différents auteurs des deux genres : placer le héros au centre de l’intrigue, constituer des caractères spécifiques, user des apports de la science…

Film culte de la culture geek, on appréciera également les références nombreuses à la culture scientifique ainsi qu’à l’histoire du comic aux Etats-Unis. Ce qui est agréable dans ce film c’est que Superman n’est pas immédiatement ramené à sa condition américaine ce qui en fait un personnage agréablement universel.

Mais que cela soit clairement dit : photographie sans intérêt véritable, caractère prude de tous les personnages, durée du film qui aurait sans doute supporté une réduction d’une bonne demi-heure, choix et partis pris visuels qui ne sont pas passionnants ; à l’exception de Lex Luthor qui est l’homme qui rêve de gloire mais qui vit terré renvoyant subtilement à l’image Ombre/Lumière.

En somme un classique aussi kitsch que culte, aussi vieillissant que fidèle, aussi bien construit que minimaliste. Superman, à voir mais sans plus.