Witch You Were Here

Superstition rebaptisé La Malédiction de le Sorcière fait parti des ses innombrables petits films d'horreur des années 80 que j'ai vu en VHS à la grande époque des vidéoclubs et que j'avais ensuite totalement oublié et pour cause. Hormis le plaisir un peu nostalgique et le souvenirs de son affiche originale j''ai bien vite compris en le revoyant pourquoi je l'avais si vite oublié, le film n'ayant en effet rien de bien mémorable.

Superstition est une assez banale histoire de maison hantée par l'esprit démoniaque d'une sorcière autrefois noyée par l'église. Alors qu'un jeune prêtre et un policier font une enquête sur ce lieu maudit à la suite de la mort de deux adolescents, une nouvelle famille s'y installe afin d’assurer au film un nombre potentiellement suffisant de victimes ..

Superstition n'est pas à proprement parlé un mauvais film mais il est trop maladroit, trop balisé et trop marqué par ses nombreuses références pour vraiment se démarquer du lot. Si le bodycount est conséquent et généreux en scènes gore en revanche le film de James W Robertson ne parvient jamais à captiver la faute à un scénario trop paresseux qui s'appuie sur des personnages creux et un suspens vraiment poussif. Les deux enquêteurs qui passent tellement de temps dans la maison qu'ils semblent y habiter mettront un temps fou à comprendre quelques évidentes vérités et en attendant on assiste à un récit dont les quelques jumps scare ratés masquent difficilement la faiblesse d'un script beaucoup trop avare en frisson. Alors que par son caractère surnaturel et fantastique le film devrait nous offrir une ambiance angoissante il se contente curieusement le plus souvent d'aligner les victimes comme dans un simple slasher. Sans frissons, sans suspens, c'est bien vite le démon de l'ennui qui nous tire vers les bras de Morphée.

Superstition n'a donc vraiment rien de mémorable au point que dans 10 ou 20 ans je regarderai peut être encore le film avec la sensation de ne jamais l'avoir vu. C'est peut être là que se trouve la vraie malédiction du film; être vu et revu encore et encore ad vitam eternam