Sword Art Online Movie : Ordinal Scale
6.3
Sword Art Online Movie : Ordinal Scale

Long-métrage d'animation de Itou Tomohiko (2017)

Prenant la suite des 2 premières saisons de SAO, Ordinal Scale est également son premier filler (ie: il ne figure pas dans les romans originaux et est totalement inédit). Mais il reste cependant abordable pour les non connaisseurs de la série, le début commençant par un rapide résumé des précédents évènements. Pour les retardataires (et pour rafraichir la mémoire aux autres ^^) donc :
2022 voit le lancement d'un nouveau genre de jeu, le VRMMORPG, jeu en réalité virtuelle (VR). Sword Art Online est le premier du genre et le jour de son lancement le piège de son créateur se referme : les joueurs ne peuvent plus se déconnecter, le seul moyen de sortir étant de finir le jeu, sachant que mourir dans le jeu entraine la mort dans la vie réelle (le casque de VR grillant votre cerveau). Finalement notre héros Kirito et ses amis parviendront à mettre un terme à ce cauchemar au bout de 2 ans. S'en suivront quelques évènements tout aussi dramatiques ayant à chaque fois des liens avec le jeu original (vengeance...).
Nous nous retrouvons donc en 2026, soit 2 ans après le drame de SAO, les jeux en VR sont malgré restés populaires et conserve bon nombre de joueur. Cependant un nouveau concurrent avec une nouvelle technologie arrive : Ordinal Scale et sa réalité augmentée (AR). Le principe étant qu'au lieu d'avoir un casque et de plonger totalement dans un monde virtuel, nous n'avons plus qu'un périphérique, l'augma, qui superpose des éléments virtuels sur la réalité. "Détail" important, au développement de l'augma se trouve le professeur Shigemura, grand professeur sur les nouvelles technologies qui ne fut rien de moins que le professeur de Kayaba, le créateur de SAO.


Après un début visionnaire montrant aussi bien les avantages que les risques potentiels de la VR, Reki Kawahara met à jour SAO. Alors que les Oculus Rift et PlayStation VR sont disponible dans nos chers magasins, Kawahara aborde maintenant les HoloLens, Google Glass et Pokémon Go le tout avec une sympathique couche sur le développement des IA et collecte d'information de masse. Et oui, le fameux Augma servant à jouer à Ordinale Scale nous montre ici tout un champ d'application de l'AR très attirant sur le papier : services de communications (SMS), d'information (JT, météo...), divertissements... cela fait déjà rêver au premier coup d'oeil. Le système pousse plus loin car avec votre consommation, vous engrangez des points utilisables chez les partenaires sous forme de réduction ou de cadeaux. Et comme nous avons en prime le tracking de vos données, ces cadeaux sont automatiquement personnalisés. Une scène résume à elle seule toute la puissance du système : dans un petit restaurant Kiriko, Asuna et 2 de leurs amies se mettent à table vide, jouent à un pacman via leur Augma, une fois la partie gagnée, elles remportent un dessert chacune... dessert que la serveuse leur apporte sans qu'on lui ait réclamé et qui sont 3 parts de gâteaux correspondant chacun aux goûts de ces demoiselles. Avec en prime sur l'affichage de ces dames le nombre de calories que cela fait. C'est avec ces petites pics que l'on aborde les dangers et dérives potentiel de l'AR. Et comme Kirito le résumera parfaitement : le danger n'est-il pas de virtualiser la réalité ?


Mais revenons à la principale application de l'augma : le jeu Ordinale Scale. Il s'agit d'un MMO assez classique, les combats se déroulant dans des décors et avec des monstres qui se superpose sur la réalité. Cela signifie qu'un escalier ou un trottoir dans la réalité sera exactement au même endroit dans le jeu et qu'il faudra en prendre compte. Pour progresser rien de plus simple : les combats naturellement mais également les "quêtes annexes" qui sont en fait vos actions du quotidien (typiquement le jeu du restaurant par exemple ou bien acheter une boisson dans un distributeur partenaire). Le jeu peut également planquer des objets dans votre lieu de vie. Tout bonnement du Pokémon Go puissance 1000. Mais ce jeu en AR a une grande différence avec les jeux VR : vos capacités physiques !!! Et oui, votre fatigue, votre force et vos capacités ne dépendent pas de caractéristiques mais belle et bien de vos réelles aptitudes physiques. Vous n'êtes pas sportifs ??? C'est ballot, l'AR ne sera pas vraiment pour vous si vous souhaitez courir partout ou manipuler de l'équipement lourd :p


Ainsi donc Ordinale Scale devient énormément populaire et les traditionnel jeux VR se voient déserter. Mais on commence à remarquer que les boss du SAO original se mettent à apparaître dans Ordinal Scale tandis que d'anciens joueurs de SAO semblent perdre une partie de leur mémoire... C'était trop beau pour durer et nous revoilà partie pour une petite enquête qui sera certes encore et toujours en lien avec SAO mais qui cette fois ne se résume pas à une bête vengeance et qui ouvre des perspectives et des théories déjà évoqué ailleurs (la reconstruction d'IA dans la série Caprica notamment). Les liens et les intentions du grand méchant sont intéressant, sans avoir réellement des intentions mauvaises dans le fond, son point de vue est même défendable (les survivants de SAO ne vivraient-ils pas mieux s'ils pouvaient oublier ces 2 ans d'enfer ???). Au rends des nouveaux venus nous trouvons également l'émergence d'une virtual idole, Yuna, figure de proue et symbole d'Ordinal Scale ainsi que Eiji, joueur numéro 2 au classement. La petite Yuki s'avère très sympathique et son histoire laisse une petite larme à l'oeil. Pour le reste les fans retrouveront avec plaisir la bande habituelle de Kirito et une partie non négligeable des personnages secondaires des 2 précédentes saisons pour offrir un fan service, certes pas forcément des plus utiles, mais qui ne parasite pas non plus l'ensemble. On pourra juste regretter un peu le fan service facile et cliché des plans poitrines (oui, oui, quand Kirito et Asuna s'écroule sur le lite, la tête de Kirito arrive "comme par hasard" en plein milieu de la poitrine de la rouquine).


Le scénario va évoluer assez efficacement, mettant plus en avant Asuna que Kirito au passage. Mais ce qui fait plaisir c'est que pour une fois, Kirito ne commence pas niveau 100, merci l'AR, Kirito doit faire avec son physique cette fois même s'il monte les levels un peu trop rapidement tout de même. Le fait que les boss de SAO soit là est également un petit plaisir mêlé de tristesse. Autant on retrouve d'ancien boss avec plaisir, autant on se met à regretter la courte durée de SAO avec les boss inédits que l'on voit. Et histoire de boucler la boucle (spoiler inside), oui, le boss final du film ne sera rien de moins que le boss final qui était prévu pour SAO pour notre plus grand plaisir.


Techniquement ce film est une grande réussite. Les décors et l'animation sont très détaillés et fluides. Le mélange CG et dessin traditionnel est diaboliquement efficace. Quand au rendu des interface et de l'AR... un pur régale qui fait rêver. Les nouveaux costumes sont classes et collent à la personnalité des personnages. La mise en scène des combats s’avère très dynamiques et spectaculaires. Oui, ça a beau être de l'AR, cela reste très dynamique, l'interaction des différents éléments / personnages virtuels avec le réel étant parfaitement exploitée en prime. Mention spéciale pour le combat final avec un boss de fin hallucinant. Concernant la musique, si l'on retrouve le duo Kaijura Yuki / LiSA, on se contente de rester dans la continuité.


Au final un excellent film dans la continuité de la série mais qui parvient à se renouveler en se mettant à jour pour aborder les thématiques actuellement sur le devant de la scène que sont la réalité augmentée et les IA.

Spacewolf1
8
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le 20 mai 2017

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Spacewolf1

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