The mute est un film exigeant et intriguant. Que ça soit par son propos ou son image, il faut rester accroché.


Dès les premiers plans, on sait qu'on aura à faire à quelque chose de différent. L'image est boueuse, avec des teintes saturées de bleu et de marron. Tellement sale mais tellement beau. Ici, ces effets ne sont pas là que uniquement pour le style mais remplissent une fonction narrative bien précise.


Nous suivons le périple de deux missionnaires chrétiens qui semblent avoir été construits en miroir, Willibrord le vieux et un personnage sans nom plus jeune. Leur opposition idéologique, qui est centrale dans le récit, ne sera pas débattue au cours de dialogues. D'ailleurs, le film n'en dispose pas de beaucoup et quand il y en a, ils sont incompréhensibles. En effet, le film évolue sur trois langues dont une qui est propre aux insulaires et reste non traduite. Ainsi, il faut des efforts sont demandés aux courageux spectateurs pour décrypter les intentions des personnages. Tout repose sur le langage corporel magnifié par des plans serrés. Notons également le soin apporté aux maquillages qui participent à donner une note inquiétante à ces visages.


Pour conclure, Bartosz Konopka’s s'offre une fin qui fera réfléchir plus d'un tant par son aspect inattendu que sa portée philosophique.


Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens

Alcalin
6
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le 12 sept. 2019

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