Surfant sur la vague du film d'auto-défense, en plein retour cette saison, Taken nous emmène de Los Angeles à Paris pour une course contre la montre effrénée. Père protectionniste mais divorcé, Bryan (Liam Neeson) rechigne à laisser partir sa fille en road trip à travers l'Europe. C'est face aux pressions de son ex-femme Lenore (Famke Janssen) et de sa fille Kim (Maggie Grace) qu'il cèdera et signera les papiers nécessaires à ce voyage.
Arrivées à Paris, première étape de leur périple sur les traces d'un groupe en tournée, les filles sympathisent avec un jeune homme à l'aéroport. Une fois installées dans leur appartement, Kim assiste impuissante à l'enlèvement de sa meilleure amie depuis une pièce située en vis-à-vis. Bryan, en pleine discussion avec elle à ce moment là, lui demande d'aller se cacher sous le lit de la chambre la plus proche. Il lui annonce alors le pire : elle va se faire enlever.
Ancien des services secrets américains, Bryan déploie tous ses anciens réflexes face à l'enlèvement de sa fille. Il s'envole alors sans plus attendre pour Paris, n'ayant que 96 heures devant lui pour espérer la retrouver vivante...
Des films tels que Un justicier dans la ville avec Charles Bronson ou Vigilante, de William Lustig fondent la base du film d'auto-défense, qui connut ses heures de gloire dans les années 70-80. Une personne de préférence ordinaire décide de se faire justice elle-même suite à un crime commis à l'encontre d'un proche, préférant se passer d'une police corrompue, lente ou inefficace. Ce genre de film est revenu récemment sur nos écrans, avec par exemple Jodie Foster dans A vif ou Kevin Bacon dans Death Sentence.
Avec Taken, le français Pierre Morel réalise un film de vengeance ordinaire, s'inspirant très largement des scènes d'action et de combat de la saga Jason Bourne. Avec ses effets sonores survitaminés, Taken offre le spectacle d'un Liam Neeson déchaîné, près à mettre Paris à feu et à sang pour retrouver sa fille. Si le film rempli son objectif, à savoir nous défouler et nous faire vivre de la violence par procuration, on regrettera cependant cet air de déjà-vu qui colle à certaines scènes.