Le 9 octobre 2025,
Bon.
Je vais vous parler de Taken. Ce film qui prouve qu’avec un Nokia 3310, un accent irlandais et la rage d’un type qu’on a privé de dessert, on peut faire plier à genoux tout le trafic d’êtres humains d’Europe de l’Est.
Et si je vous en parle aujourd’hui, ce n'est pas parce que j’aime le cinéma d’action — non. Moi, j’aime les explosions honnêtes, celles qui sentent la tôle chaude et la sueur de cascadeur.
Je vous en parle parce que, selon mes propres mots, ma compagne “ressemble à Liam Neeson”. Voilà. C’est dit. Et depuis, ma vie conjugale est devenue un thriller en temps réel.
Alors oui, les copains se sont foutus de moi.
« Ta femme ressemble à Liam Neeson ? » qu’ils m’ont sorti, le regard trempé dans la bière et la moquerie.
Mais j’assume : c’est vrai.
Elle a ce regard mi-fatigué mi-prêt-à-t’écraser la rotule, cette mâchoire qui dit “ne me teste pas”, et cette façon de claquer la portière de voiture comme si elle fermait le chapitre final d’un film de vengeance. Une Neesonette, quoi.
Une beauté dangereuse, avec un charisme qui fait trembler les verres Ikea.
Bref, Taken, c’est la biographie de ma vie — si j’avais des compétences.
Liam, alias Bryan Mills, se fait piquer sa fille par des types en blouson de cuir et décide, très calmement, de transformer Paris en zone de guerre. Pas de paperasse, pas de diplomatie, juste un aller simple pour le chaos organisé. Il traque, il fracasse, il électrocute, il arrache des câbles téléphoniques comme si c’étaient des spaghettis mal cuits. Et tout ça avec la sérénité d’un gars qui va chercher son pain. Le gars a un set de compétences très particulier.
Moi aussi j’en ai un : j’arrive à ouvrir les pistaches sans les éclater. On fait avec ce qu’on a.
Ce film, c’est 90 minutes de testostérone distillée dans une fiole de vengeance paternelle.
Les dialogues ? On s’en fout.
Les méchants ? Des figurants de cauchemar.
Paris ? On dirait la version GTA de la Porte de Clignancourt.
Ce qui compte, c’est Liam, sa veste en cuir et son regard de type qui peut retrouver ton Wi-Fi sans code.
Et là, forcément, quand je regarde Taken à côté de ma chère et tendre, j’ai des sueurs froides.
Elle a ce même froncement de sourcil que quand je laisse traîner la vaisselle.
Ce même ton glacial que quand je dis “j’ai oublié le pain”.
Parfois j’entends dans ma tête sa voix me dire :
« Je ne sais pas qui tu es. Je ne sais pas où tu vis. Mais si t’as encore oublié de sortir les poubelles, je te retrouverai. Et je te détruirai. » Et là, j’obéis. Parce qu’on ne rigole pas avec Liam Neeson, même en robe de chambre.
Taken, ce n'est pas un film, c’est un tutoriel sur comment un homme motivé peut déplacer des montagnes, des douaniers et des Albanais juste pour récupérer sa fille. Et un avertissement pour tous ceux qui sortent avec quelqu’un qui a “le regard Neeson” : fais pas le malin, ou tu dormiras sur le canapé avec la peur au ventre et la lumière allumée.
En conclusion ? Taken, c’est la Bible du père vengeur, la parabole de la compétence ultime et la preuve que Paris est plus dangereuse qu’un open space un lundi matin. Et si un jour Hollywood veut faire un remake, j’ai déjà le titre :
“Taken 4 : Elle ressemble à Liam Neeson, mais elle a pris la voiture.”
Propos recueillis dans le journal intime de Demolition Man