Bon, cela aura été finalement moins pire que prévu... Pourtant, l'introduction est à elle seule un grand moment de nanardise : c'est qu'en fait, les méchants du premier opus avaient presque tous une femme, des enfants, des frères, des sœurs, des parents, bref : ces derniers sont très tristes et réclament évidemment vengeance. Mais pourquoi les scénaristes des films avec Stallone, Schwarzy, Willis et autres Van Damme n'y ont-ils pas pensé plus tôt ? On a ensuite droit à quelques minutes presque intimistes où il ne se passe pas grand-chose mais pas désagréable à regarder, un peu de calme bienvenu avant la tempête, comprenez une grosse série B qui tâche, se regardant sans ennui et qui aurait pu ambitionner une seconde étoile si... Si le scénario, pour lequel Luc Besson a quand même eu besoin d'une seconde main (soit environ une heure d'écriture chacun), ne multipliait pas les incohérences, ficelles et invraisemblances plus énormes les unes que les autres, ou encore si certains dialogues ne tombaient pas autant dans le grotesque (bien qu'un peu moins réactionnaire que dans le précédent volet), donnant à l'entreprise un aspect parfois ringard et franchement pas très futé. Reste que Liam Neeson, tout nouveau sexagénaire, est toujours assez fringant et que Maggie Grace est devenue une charmante jeune fille... Pour amateurs du genre, et uniquement pour eux.