Après Paul Dano, voici Paul Dino !

Tammy and the T-Rex est une bizarrerie comme on les apprécie. Michael et Tammy s'aiment follement, mais un "accident" (si l'on considère qu'être balancé dans l'enclos des lions est un "accident") gâche tout : Michael (Paul Walker) est déclaré mort, son cerveau est récupéré par des savants fous, et remis dans la dernière attraction d'un magnat du divertissement qui trouvait qu'elle "manquait de vie". Voici donc que Michael est un T-Rex en animatronique, désespéré, violent, qui cherche ses amis. Tammy and the T-Rex est une comédie fofolle qui maîtrise bien ses ressorts comiques (le T-Rex qui téléphone, ça nous a achevé), n'hésite pas verser dans la stupidité régressive (le réveil au petit matin avec le T-Rex au lit comme si de rien n'était), avec les limites de ses moyens financiers (on sent que le film n'a pas un budget extensible, les plans de course-poursuite se rappellent à nous...), avec des acteurs qui surjouent leur personnage excessif (dès le début, on sait qu'on est dans une parodie), beaucoup de têtes en plastoc arrachées, et finalement un twist surprenant dans la dernière minute de film (c'est exactement la nouvelle "William et Mary" de Roald Dahl, si jamais vous aviez des airs de déjà vu...). 1h22 qui passent vite, même si l'on attendait peut-être un bain de sang un peu plus inventif (mention quand même à

, un autre gag brillant), mais comment bouder son plaisir devant ce film concis, très efficace, et qui s'amuse beaucoup avec son propre concept barré. En plus, Paul Walker a été payé en tant que premier rôle, alors qu'il joue dix minutes au début, et dit deux phrases à la fin, la belle vie ! Ça vaut le coup, de faire le Paul Dino.