Une œuvre absolue, à l’image de la corrida.
Albert Serra décide de tout montrer : ce qui est extraordinairement beau (comme ces larmes de ce banderillero qui coulent sans pleurs dans le silence d’une voiture) et ce qui est extraordinairement laid (les yeux d’un toro qui se révulsent à sa mort et ses nerfs qui l’abandonnent avant d’être traîné comme un vulgaire morceau de viande à découper), et dans ce tourbillon émotionnel, il raconte tout simplement ce qu’est la vie, avec ses contrastes de la gloire et la solitude, de la peur, du danger, et de l’éphémère de tout cela.
Au final, la vie ne pèse rien, et l’Art est infini.
C’est ce que véhicule la Corrida et qui fait qu’elle est autant décriée qu’adulée.
En donnant à voir (et entendre !!!! car quelle qualité de son !!!) les choses de manière aussi brutes et simples, il signe sans doute l’un des plus grands films documentaires de l’Histoire du Cinéma.
C’est juste extraordinaire !