La famille de la jungle à nouveau au complet



  • Tarzan pensait Jane jamais revenir.

  • Être loin est bien plus dur que de rester à attendre.

  • Très seul sans toi.

  • Ou sans toi.




Retour discret pour Jane



Tarzan et les Amazones réalisé par Kurt Neumann d'après les personnages d'Edgar Rice Burroughs, marque la neuvième aventure cinématographique de l'homme-singe avec Johnny Weismuller dans le rôle phare. Sur un scénario de John Jacoby et Marjorie L. Pfaelzer, on retrouve Tarzan et son fils Boy, engagés sur la route de Randini pour aller enfin retrouver Jane, qui après plus de deux ans d'absence en Angleterre, initialement pour voir un membre de sa famille malade jusqu'à ce que la Seconde Guerre Mondiale s'invite, fait son grand retour. Sur le chemin, Tarzan sauve une jeune Amazone des griffes d'une panthère noire, sous les yeux de Boy et de Cheeta. Après avoir soigneusement demandé à son fils de l'attendre, il escorte l'Amazone dans la cité perdue de son peuple. Un endroit qu'il est le seul homme à connaître et qui doit absolument rester secret. Sauf qu'il n'est pas l'habitude pour Boy de rester sage, c'est ainsi qu'il va suivre secrètement Tarzan pour découvrir l'emplacement de la cité. Des futurs ennuis à venir dont on devine facilement l'issue, puisque cet opus à comme un goût de déjà-vu.


Un récit dans lequel on retrouve des thèmes récurrents à la saga, à commencer par l'arrivée d'étrangers venant de la civilisation, aux départs gentils, qui vont s'avérer vils et fourbes. Jane et Boy malgré la méfiance et l'insistance de Tarzan à se méfier des étrangers, n'en font qu'à leur tête. Ils décident d'outrepasser l'avertissement de l'homme-singe pour finalement finir par le regretter en s'apercevant qu'ils sont tombés dans un piège. Boy, une fois encore, se révèle ignare, voire stupide (visiblement il n'apprend rien de ses erreurs), puisqu'il va une fois encore commettre une idiotie en escortant un safari prétendument scientifique, commandé par un professeur honnête à la tête d'un groupe malhonnête, qui suite à la découverte du bracelet d'or récupérer par Cheetah sur l'Amazone sauvée par Tarzan, va vouloir connaître et trouver l'endroit dont il provient. Une conduite scénaristique à l'identique du récit découvert dans « Le Trésor de Tarzan ». À ceci près, que le trésor est symbolisé par une grande quantité d'or et non un bracelet d'or. Décidément la jungle de Tarzan est d'une richesse débordante, car après la cité de Palandria, découverte dans « Le Triomphe de Tarzan », ainsi que la cité de Birherari, découverte dans « Le Mystère de Tarzan », on découvre dans cet opus la cité perdue des Amazones. En clair, du recyclage encore du recyclage. Si bien, qu'aucune réelle surprise n'est à attendre. Ce que l'on imagine arriver, arrive.




  • Comment Boy apprendre si vite ?

  • En lisant plusieurs fois. Tout le monde peut en faire autant. Essaye, Tarzan. « Agile était le pied d'Hiawatha. »

  • Agile était le pied... Agile était le pied...

  • « D'Hiawatha. »

  • Agile était pied... Tête Tarzan pas si agile.



Découle un film facile dont on retient surtout le retour de Jane. Jane, initialement incarnée par Maureen O'Sullivan, qui depuis deux films avait laissé un trou dans la famille de la jungle, que la comédienne Brenda Joyce vient combler. Un retour bienvenu malgré le périple exploré qui va mettre trop rapidement en conflit la belle et l'homme-singe. On retiendra surtout la petite romance entre les deux tourtereaux qui pour fêter leurs retrouvailles se lancent dans une petite course-poursuite amoureuse affriolante. À côté de cela, le périple exploré est décent. Un petit film d'aventures avec quelques petits moments de bravoures sympathiques comprenant une confrontation haletante et "violente" entre les Amazones et les étrangers venus les piliers. Des Amazones plus ou moins effacées qui auraient mérité davantage d'exposition. On retient surtout de celles-ci leurs tenues légères, ce qui est réducteur. La cité des Amazones peut compter sur la direction artistique de Walter Koessler pour offrir un environnement suffisamment crédible à l'image (en recontextualisant l'époque). On se perd avec plaisir dans la citadelle. La composition musicale de Paul Sawtell, sans être marquante, pose une musique qui donne le rythme aux actions.


Johnny Weissmuller se défend encore dans le rôle de Tarzan, le roi de la jungle. Il est dommage qu'en matière d'action celui-ci se retrouve bridé, surtout après les deux précédents longs-métrages dans lesquels il enchaînait avec efficacité les rebondissements. Johnny Sheffield pour Boy commence à atteindre la puberté. Bien qu'ici son rôle se limite à la bourde qu'il commet, son esprit enflammé percute toujours aussi bien l'écran. Un petit détail anodin mais qui a mes yeux à son importance, un moment donné on peut voir Boy se réjouir en apercevant dans le ciel un groupe d'oies sauvages. Boy dit qu'il a envie de partir à la chasse avec Tarzan, et il se met à mimer un mouvement décrivant celui d'un arc tirant vers les volatiles et non celui d'un fusil. Un élément anecdotique mais ô combien essentiel à la crédibilité de la saga. Brenda Joyce dans son premier rôle en tant que Jane fait plus ou moins le travail. Jamais à la hauteur de Maureen O'Sullivan, elle parvient malgré tout à exister un minimum. Le problème vient surtout de l'utilité de celle-ci, qui sur le plan final ne joue aucun rôle. La faire revenir pour si peu d'utilité gâche l'impact de son retour. Maria Ouspenskaïa sous les traits de la prêtresse des Amazones est réussite. Même résultat pour Henry Stephenson en tant que Sir Guy Henderson. Le reste de la distribution est oubliable, si ce n'est Cheetah qui une fois encore se révèle d'une utilité primordiale.



CONCLUSION :



Tarzan et les Amazones réalisé par Kurt Neumann est un neuvième opus bien trop sage qui surfe sur tout ce que l'on connaît déjà. Une aventure juste correcte qui aurait pu être bien meilleure. Avec l'inclusion des Amazones et le retour de cette chère Jane, le film aurait dû être davantage palpitant à suivre. Un minimum syndical permettant à ce titre de ne pas tomber dans la médiocrité sans pour autant parvenir à se maintenir dans une qualité excessive.


Ça passe... mais ça ne casse pas trois pattes à une oie sauvage.




  • Mauvais pour homme trop regarder soleil.

  • Quel est le rapport avec le soleil ?

  • Soleil comme or. Trop soleil rendre aveugle.


B_Jérémy
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le 8 févr. 2023

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