Alors alors, par où commencer pour parler de ce grand classique du cinéma, un intouchable du septième art, une oeuvre mythique, ce film c'est Taxi Driver, et c'est mon deuxième visionnage, après ma déception à propos du final que je n'avais pas bien compris la première fois, j'ai profité de sa diffusion sur arte pour me faire un deuxième avis.


Je pose directement les bases de ce qui m'a déplu ou un peu dérangé, tout d'abord le générique d'ouverture et de fermeture, la typo est pas des mieux choisie et assez mal placée, tout comme les plans choisis, un simple TAXI DRIVER sur fond noir aurait été plus efficace à mon gout. M'enfin ça ne gâche pas non plus le film, ça contribue juste à la légère non perfection de l'oeuvre, les génériques sont quelque chose qui me tracasse souvent, avec ça, se joint le gros faux raccord récurant à propos de la coiffure de DeNiro.
Au delà de ça, comme je l'ai dit, les points dérangeant sont bien peu nombreux, je me devais d'aimer ce film, bon je l'ai aimé la première fois, mais je suis obligé d'aimer l'oeuvre, bien sur si ça avait été de la merde j'aurais pas mis 10, d'ailleurs j'aurais pu mettre 8 ou 9, difficile de noter un film comme ça, mais je dois l'aimer. L'explication arrive vous en faite pas, j'adore le mythe Taxi Driver, déjà rien que le titre est parfait, l'idée d'un chauffeur de taxi qui pète un câble j'adore, surtout quand il se tape un look aussi cassé, moi qui adore les personnages au look improbable, ces gens brisés, là je suis servi. Un maigrichon qui porte l'iroquoise et une veste kaki, arborant des lunettes de soleil et un sourire flippant frisant l'attardé, et puis ce flingue qui fait passer celui de l'inspecteur Harry pour un truc à faire des piercing, tout est réuni pour me plaire dans ce personnage et son destin.


Ce personnage c'est Travis Bickle, pas totalement remit de la guerre du Vietnam où il y était marine, il n'arrive plus à dormir et décide de devenir chauffeur de nuit, de quoi s'occuper et se faire un peu d'argent entre deux séances de cinéma pornographique. La seule chose qui pourrait lui redonner un semblant d'envie de vivre et de joie dans ce New York rongé par la racaille et la déchéance, serait de rencontrer une gentille petite femme qui saurait le comprendre. Mais ses séquelles l'empêchent d'avoir ce luxe, ne comprenant pas pourquoi les gens ne veulent pas de lui, il sombre peu à peu dans la folie et se prépare à mettre fin aux jours d'un candidat à la présidentielle, mais il va trouver un autre moyen dans une moindre mesure et à sa porté de rétablir l'ordre en aidant la jeune Iris à se délivrer d'un mac.


Pour porter le rôle de ce chauffeur perdu dans cette ville qui n'est pas faite pour lui, c'est Robert DeNiro, premier chouchou du grand Martin Scorsese, à l'inverse de ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas la première collaboration entre les deux hommes, Mean Street trois ans plus tôt l'est. Mais c'est bien ici que DeNiro se fera vraiment connaitre, la naissance d'une légende du cinéma américain a lieu sous notre nez. Impossible d’apposer des mots sur sa prestation qui ne frise pas l'excellence, c'est l'excellence, sans aucun doute une de ses plus transcendantes, et encore une fois, il pète la classe avec son iroquoise.
A ses cotés, on retrouve une très très jeune Jodie Foster qui est déjà magnifique, ainsi qu'un Harvey Keitel à la crinière élancée, il retrouve Scorsese pour la troisième fois dans un long métrage si je ne m'abuse, et son pote DeNiro pour la seconde fois. Je pense qu'il est inutile de préciser que untel ou untel est parfait dans son rôle, c'est une évidence, rien que le premier dialogue en plan séquence entre Bob et Harvey est superbe, un autre monologue est mémorable, celui de Scorsese lui même qui cause de sa femme qui le trompe à Travis, Martin qui apparaîtra d'ailleurs deux fois dans son film.
Autre chose culte tirée du film, la fameuse phrase improvisée par DeNiro devant le miroir, "You Talking To Me", juste inoubliable.


Pour rapidement parler du niveau technique, tout ceux qui connaissent tonton Marty savent que le gars est un maître en terme de cadrage et de plans séquences, ici il filme New York en parti de nuit, avec ces lumières qui se reflètent sur le sol mouillé, juste incroyable. Tout comme cette remasterisation HD du film, très impressionnante, la bande son Jazzy quant à elle se mélange parfaitement avec cette ambiance souillée au sein de cette ville polluée.
En bref, l'homme aux sourcils foisonnants nous pond ici un de ses bébés les plus réussis, faut dire qu'il en a des gosses exceptionnels, ce mec a livré au cour de sa filmo une tripotée de grands classiques, un génie en somme. Taxi Driver ne déroge pas à la règle, il serait même le premier né je dirais de cette règle, je me lâche et tape le 10 pour ce film bluffant qui restera à jamais un culte du septième art, bien que ça ne soit pas mon Marty préféré, faut bien dire ce qui est non ?


PS: le jour où vous vous trouvez une copine, lors du premier rendez vous, évitez les cinémas porno... ah pis je suis con, ça n'existe plus, m'enfin, l'emmener pas voir une daube comme Aladin non plus, ça risque d'être pire.

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le 26 oct. 2015

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