Taxidermie n’est pas un film où on passe son temps à voir des animaux se faire empailler … C’est plutôt l’Homme, que l’on voit sous toutes ses coutures à travers trois histoires d’hommes : celle du grand-père, du père et du fils … Et non, n’y cherchez pas le Saint-Esprit …
L’histoire se déroule en Europe de l’Est et commence au début du XXème … C’est la guerre et le réal nous dresse donc un premier portrait celui du grand-père, qui est troufion dans un poste d’arrière-garde … Dans ce chapitre, c’est la question du sexe, qui est d’emblée posée, avec des notions de fantasmes assez particulières …
Pour la deuxième partie, il nous pose la question du rapport entre corps et nourriture … On ne débattra pas de la question du 32 ou 38 sur les podiums de la Fashion Week mais plutôt de repas gargantuesques à l’excès, de vomis et de compétitions, quasi olympiques …
Pour le dernier acte, avec l’histoire du fils, c’est le corps en tant qu’oeuvre d’art qui est mis en avant, avec une ribambelle de belles machines de taxidermie, qui pousseront à se poser la question : jusqu’où peut-on faire de l’Homme une oeuvre d’art ?
Je pense que vous l’aurez compris ce film questionne et peut -être glauque puisque chaque histoire est poussée à l’extrême. Ce film est également drôle, de part les différentes situations, que les protagonistes rencontrent, et décalé, de part les réponses apportées par le réalisateur et par vous même.
Un film qui dérange, des images soignées et une musique entraînante : un chef d’oeuvre !