Entre système D & casting réussit, cette Série B nous réserve bien des surprises !

Seul et unique long-métrage de Lew Lehman, Teddy - La Mort en Peluche (1981) et son titre mensonger, laisse croire qu’il s’agit d’un film d’horreur mettant en scène une peluche diabolique. Mais il n’en sera rien. D’ailleurs, son titre original jouait franc-jeu : "The Pit" (La Fausse).

Le film raconte l’histoire de Jamie, un jeune garçon de 12ans, introverti et qui n’a pas un seul ami. Sa voisine se moque de lui, les jeunes de son âge à l’école lui tapent dessus et sa maîtresse le punit ! Bref, on peut dire que Jamie porte la scoumoune. Heureusement, Jamie peut se confier et trouver du réconfort auprès de Teddy, son ours en peluche. Mais un beau jour, la victime va se transformer en bourreau… lorsque ce dernier découvre dans la forêt, un grand trou où se terrent des créatures poilues aux yeux brillants.

Le film de Lew Lehman est une Série B canadienne horrifique qui ne cesse de nous surprendre tout au long du film. Jamie est secrètement amoureux de sa baby-sitter (cette dernière n’hésitant pas un instant à lui donner le bain (!) alors qu’il doit avoir 12ans et elle la vingtaine). Alors que l’on s’attendait à avoir affaire à un film fantastique avec un nounours démoniaque, finalement il en sera tout autre lorsque l’on constate que le film fait un focus sur les créatures anthropophages qui vivent dans la fosse. Teddy devient alors secondaire au profit de ces bestioles qui s’apparentent (de loin et dans la pénombre) à des Critters. Du moins… jusqu’à ce que l’on puisse enfin les apercevoir en pleine jour, là elles ressemblent d’avantage à des Ewoks low-cost. Toujours est-il qu’il est amusant de voir comment Jamie, ce jeune garçon perturbé, va sombrer dans la folie lorsqu’il décide

(sa voisine, une vieille aveugle en fauteuil roulant, ses potes de classes, …).

Lew Lehman ne se refuse rien et ce, malgré le budget dérisoire. Entre le système D et un casting particulièrement réussit, avec la ravissante Jeannie Elias et Sammy Snyders dans le rôle du gosse aussi psychotique que pervers (il reluque les nanas à poils dans un ersatz de Playboy, il rêverait de se taper sa baby-sitter et menace la mère de sa voisine par téléphone afin qu’elle se désape). On notera aussi, les costumes de trolls qui sont loin d’être médiocre, sans oublier aussi les nombreux plans boobs, jusqu’au plans jaunâtres (pour représenter la vision des trolls) qui sont filmé à travers un filtre jaune (sorte de contenant jaunâtre). Des petits détails qui font le charme de ce petit film, aussi étrange que séduisant.

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