Jess Weixler, pressentie pour Irreversible 2

Avec sa chouette direction photo, sa mignonne actrice et ses personnages si cul-bénis qu'ils en deviendraient presque attendrissant, on pourrait prendre Teeth pour un film gentillet, de loin. Mais non, il met la pression dés les premières images de la scène d'ouverture, avec sa musique torturée, et en remet une couche pendant un générique des plus réussis qui parvient à rendre flippant le calvaire de bestioles microbiotiques. Dés lors, on peut facilement deviner que le pire est à venir.

Et il vient, car l'héroïne a un [SPOIL!]fuck*** Sarlacc dans la fouf!§[/SPOIL] ! Mais ça va, en fait. Là où je m'attendais à me faire traumatiser par d'abominables scènes de dévoration de pénis par des vagins gloutons anthropophages garnis de crocs acérés, le réalisateur a eu la délicatesse de ne pas en montrer et de tonnes et de suggérer le plus affreux. On pourrait penser que c'est plus horrible encore, mais ça aide le film à aborder son thème avec un humour discret, un gore parcimonieux et une indéniable cruauté, sans jamais tomber dans l'exhibitionnisme ou le mauvais goût.

Il faudra juste qu'on m'explique l'insistance avec laquelle on nous montre la centrale nucléaire, quand le pitch improbable n'avait en aucun cas besoin d'une justification aussi légère que foireuse. Alors j'aime beaucoup ces plans, malgré tout, car j'aime d'un amour pur tout ce qui ressemble de près ou de loin à une centrale nucléaire, mais quand même.
Ah oui, dans la foulée, qu'on m'explique aussi le personnage calamiteux du frangin métalleux qui ressemble plus à un amoncellement de clichés bien gras (tatouage + piercing + métal = LE MAL) qu'à un individu crédible. Alors que le film semblait par ailleurs contourner les raccourcis idéologiques, c'est plutôt décevant.

Au-delà de ça, Teeth est souvent crispant, globalement bien mis en scène, parfois touchant, il fait même (un peu) réfléchir sur des thématiques telles que la religion, la pureté, l'éducation sexuelle et les méfaits du créationnisme mais ne m'a jamais paru insistant ou moralisateur. Toujours est-il qu'il représente actuellement le plus vibrant plaidoyer en la faveur du sexe anal et m'a montré plus de verges sectionnées en 1h30 que dans toute ma carrière cinéphilique. Au secours :x (et comme elle n'a jamais dû brosser ces dents là, bonjour les morsures infectées ! Mais... RAAH, SORS DE MA TETE, FILM !§)
Ezhaac
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le 30 nov. 2010

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