Tempura: Solitude, Misère affective et Folie Douce à la japonaise

Découverte de ce nouveau métrage nippon nous dépeignant un aspect du pays du soleil levant bien trop souvent mis de côté à savoir l'extrême solitude que bon nombres de gens connaissent, c'est intéressant mais bien trop confu, long avec une héroine parfois un peu trop malaisante à mon goût^^

Depuis toujours, Mitsuko vit dans sa bulle. Au cœur d’un Tokyo trop grand pour elle, elle se consacre avec passion à des recettes de cuisine qu’elle peaufine de son petit appartement. En célibataire épanouie, elle se fixe chaque jour de nouveaux défis jusqu’à celui inédit… d’inviter un garçon à dîner !

On fera court, si les thèmes de fond à savoir la misère affective, la solitude exarcerbée et la complexité des relations dans un monde où le tatemahe est de rigueur empechant chacun d'être vraiment ce qu'il est vraiment, sont vraiment intéressents car il y a une sorte de prise de conscience collective vis à vis de cela et les auteurs mais pas que n'hésitent plus à en parler ou le montrer, l'histoire ainsi que le traitement qu'il en est fait m'ont plutôt fait sortir du métrage. Après je pense que cela parlera plus pour un public japonais que pour l'internationale,

L'intrigue navigue un peu à vue et il y a un enchainement de scénettes qui se répondent difficilement (souvent à cause d'un hors tempo, de longueurs,...) empêchant selon moi une homogénéité du récit, en particulier avec des brusques changements de ton.

Cependant, la construction narrative s'accorde avec les traits de caractère du personnage principal qui est effectivement confu, perdu dans sa vie et partant dans tous les sens. Tantôt attendrissante, tantôt pitoyable dans le sens premier du terme, les "sorties de routes" arrivaient parfois à me mettre mal à l'aise-ce qui est le but recherché- , je me suis rendu compte qu'en réalité, il m'était difficile d'être pleinement empathique avec ce genre de personne (le fait de ne pas dire ce que l'on pense, ressent ou veut vraiment, être dans un grand huit émotif perpétuel,..).

Cela dit l'actrice joue très bien et se donne à fond dedans. Le reste du casting aussi.

Visuellement, il n'y a pas vraiment de grande recherche de mise en scène même dans les moments un peu délirant du personnage, rappelant un peu Ally McBeal en un sens et la photographie reste ok-tiers. Idem pour la partie sonore.

Au final, un film avec un thème de fond intéressant mais dont l'histoire centrale peine par moment à capter l'attention du spectateur cela à cause de longueurs importantes (les 2h15, on les sent bien), de rythme, d'intérêt relatif de certaines scènes mais aussi à cause de la caractérisation du personnage principal-certes très bien interprété- dont j'ai éprouvé des difficultés à être pleinement empathique même si selon moi, le public japonais auront beaucoup moins de mal^^.

J'ai trouvé le temps loin mais ce n'est pas inintéressant donc n'hésiter pas à le voir pour vous faire votre propre opinion.

A découvrir à l'occasion pour les nipponphiles.