Rarement les foules (dont j'ai fait partie -avant d'avoir l'âge légal, mais ça n'a pas causé de difficulté...-) ne s'étaient autant déplacées en salles obscures pour la suite d'un premier opus qu'elles n'avaient pas vu...
Il faut dire qu'on s'y retrouve assez bien, le scénario étant plutôt simple.
L'irruption d'une narratrice en cours de film est un brin maladroite cependant, même si elle intervient pour livrer une réflexion sur la paternité qui est peut-être la plus intéressante du long métrage ; plus que la contestation du destin en tous cas...
L'anthropomorphisme joue à plein, un peu comme dans Robocop, avec lequel il partage (forcément, vu son sujet) quelque points communs ; dans la confrontation de deux générations de "robots" par exemple, dont la plus ancienne, bien qu'imparfaite, serait de ce fait la plus "humaine".
Mais on peut aussi, plus subtilement, trouver une référence (volontaire ou non) aux Dents de la Mer, dans la façon dont la musique annonce l'arrivée du "méchant", incarné par un acteur certes moins musculeux que son vis à vis (et pour cause : il ne peut y avoir qu'un seul Mister Universe), mais qui porte remarquablement le masque du requin ; tandis qu'elle se fait trop discrète à mon goût dans les scènes d'action (comme si on avait enlevé la mélodie pour ne laisser que l'accompagnement, voir seulement la basse), qui en deviennent un peu plus ennuyeuses qu'elles n'auraient dû l'être.
Le film aura peut-être évité l'apocalypse qu'il annonçait pour 1997 ; quand on pense que tout avait commencé avec d'innocents programmes de machines à laver...