Un seven qui ne sais pas ce conclure

The Batman c'est un film aux images somptueuses il n'y a pas à dire, mais qui couvre un scénario bien moins séduisant.

Le début du film est très prometteur, ce petit build up autour de l'apparition du Batman qui montre la ville grouillée de crime effrayé tout à coups du noir de ses rues ironiquement à l'apparition de la lumière d'appel du justicier redouté autant par les criminels que les civiles. La vengeance effraye plus qu'elle ne sauve.

Mais très vite arrive l'enquête principale, le Riddler sème des indices au tour de cadavre un peu partout dans la ville, des corrompus qui mérite d'être exécuté. Est, c'est un copier-coller de seven, malheureusement sans ses forces. Dans seven, une force de l'enquête, c'est que l'on sait dès le début combien de meurtre il va y avoir, il y a une sorte de course contre la montre. La nature des meurtres crée des parallèles entre les péchés supposé des victimes et la manière de les tuer. Ce qui projette les enquêteurs ET les spectateurs a imaginé les victimes et la façon de les tuer, une expérience atrocement immersive et malsaine qui prend au trip. Enfin les scènes de crimes pose la question du pourquoi ? Comment va-t-il faire pire ? Comment va-t-il ce donner raison ? Et quand la fin arrive, que toutes ces questions trouve une réponse, de la manière la plus dérangeante possible, on est scotché.
A Gotham l'ampleur de la corruption est énorme, et on ne connait pas l'affaire Marioni, on n'a donc pas d'échelle de temps. Elle est même parfois totalement brisé parce que Batman part un peu défaitiste et semble attendre les cadavres. Après tout ce sont des corrompus, il ne méritait pas tellement d'être sauvé, pourrez t-on ce dire. Contrairement à l'expérience seven ou certaine victime, si ce n'est toute, sont innocentes aux yeux des valeurs modernes. Motivant l'envie de stopper ce massacre.
Les crimes ne sont pas non plus une métaphore graphique de leurs corruptions, les petites énigmes sont détachées des victimes et se concentre sur l'enquête principale Marioni, on est donc plus intéressé par cette affaire que par le Riddler. Mais en même temps l'enquête sur l'affaire est tellement plate qu'on attend le prochain crime, sans réelle conviction. Et comme on ignore tout du Riddler, de l'affaire et que les crimes sont plutôt random. À part des vu POV, il n'y a rien d'immersif. Celà retire énormément au pouvoir d'enquête du Batman et du spectateur et de leurs participation active au malsain de la ville. C'est le Riddler qui fait le donc le gros du travail, Batman se contente de comprendre et on se contente de regarder.
Et enfin on sait directement pourquoi Riddler fait ça, pour se venger. On se demande certes pourquoi l'affaire Marioni est si important pour lui, mais c'est une question auquel le film ne s'intéresse pas. Le film se demande plus pourquoi ça intéresse Batman, pour une réponse pas du tout organique ainsi que tiré par les cheveux très honnêtement.

On se retrouve donc avec des scènes similaires à seven mais sans leurs enjeux, leurs tensions et leurs résolutions. Quand Batman crie sur le Riddler pour savoir ce qu'il a fait, le Riddler ne craint rien physiquement, le Riddler n'a pas eu un plan pour corrompre le Batman et ses valeurs, et le crime n'a rien de personnels et peut encore être stoppé.

Pour faire une critique plus approfondi il me faudrait prendre des notes etc.
Ont peut néanmoins noter en bonus, une histoire d'amour bien éclataxe. De trop même. Et des scènes au symbolisme étrange, notamment quand Batman se jette sur le fille électrique pour le coupé avec une musique de sacrifice et qui se relève instantanément. Ou encore après la course poursuite quand le batman s'approcher comme dans la bande-annonce, le plan de trop ou Batman sort ça tête accroupie avec ce fameux torticolis, c'est ridicule...

The Batman suis, il semblerait, le même processus créatif que Joker, souffre des mêmes défauts et même avantages (une superbe réalisation au service d'un scénare qui copie colle des œuvres sans comprendre leurs essences), mais a le mérite de ne pas être insupportable à regarder. Un pas dans la bonne direction... ?