On s’attend à un film musclé quand on voit Jason Statham devant la caméra de David Ayer ; force est de constater que le réalisateur américain s’enlise dans les productions médiocres, perdues entre univers visuels fades et scénarios peu originaux. The Beekeeper a tout de la série B, se prenant excessivement au sérieux. Statham, pas le moins du monde crédible, joue un apiculteur profitant de sa retraite d’ex-agent d’une organisation secrète. Débordant d’empathie, et d’un amour immodéré pour la justice, il s’en va infliger une vengeance létale lorsque sa gentille propriétaire se fait arnaquer, reprenant contact avec son ancien milieu, face à des assassins excentriques. C’est du John Wick de chez Wish, emmené sur une trame nanardesque, faisant constamment des parallèles stupides avec les abeilles. Les seconds rôles sont effarants, à commencer par Hutcherson en fils à maman (la Présidente en plus) chapeautant des business criminels, et Jeremy Irons perdu là-dedans. L'acting est vraiment mauvais, notamment l'inspectrice que joue Emmy Raver-Lampman, extrêmement mal écrite. Statham joue l'habituel dur à cuire mutique, avec quelques punchlines en réserve. Les chorégraphies sont soft, la photo est moderne assombrie, avec les scènes classiques en boîte de nuit ; tout du produit formaté pour la plate-forme de streaming qui veut bien le financer.