The Blade
7.4
The Blade

Film de Tsui Hark (1995)

Tout brûler comme seul moyen d'avancer

Tsui Hark est aujourd'hui un des mes réalisateurs préféré. Un des réalisateurs dont la carrière me fascine le plus, même concernant ses films les plus douteux. Le film déclencheur de cette passion pour son cinéma c'est The Blade. En terme d'entrée en matière avec le cinéma du barbichu, j'avais commencé direct dans le dur. Ça secoue et ça fascine. D'autant qu'avec The Blade je dois dire que j'ai découvert non seulement Tsui Hark, mais aussi un genre : le 武侠片(Wu Xia Pian, littéralement le film de chevaliers errants). The Blade ayant pour but de le renouveler le plus radicalement possible en proposant quelque chose de jamais vu. Il m'a ainsi fallu plusieurs visionnages et une meilleure connaissance de ce genre ainsi que du cinéma de Tsui Hark pour comprendre la richesse de ce que j'avais sous les yeux. Si tu ne connais ni Tsui Hark, ni le Wu Xia Pian sache que ce n'est pas forcément la meilleure des manière de commencer, en tout cas ce n'est pas la plus douce (évite également ma critique, je sais, ce n'est pas très vendeur, mais dans ma manière d'aborder le film je risque de te divulgâcher pas mal de choses).


Malgré cela et les réserves que j'ai eu au premier visionnage, dû au choc de me prendre ce film en pleine face, une chose m'a directement hypnotisé. Une chose qui me fascine toujours un peu plus à chaque visionnage. C'est l'extrême violence -ou plutôt brutalité- de ce film. Elle n'est pas gratuite, elle est là pour servir une œuvre riche sur bien des aspects.


A la base The Blade c'est la réadaptation d'Un seul sabre les tua tous de Chang Cheh, un film tiré de la légende du sabreur manchot. Chang Cheh, « L'Ogre », est une référence ainsi qu'une source d'inspiration pour Tsui Hark. Cet « Ogre » est connu pour l'extrême violence de son cinéma, s'inspirant en plus, dans une certaine mesure, du gore des Séries B Américaines, du Cinéma Bis Italien et du Chanbara Japonais.


Parti de là Tsui Hark digère l'histoire à sa sauce. Ce faisant il reprend la démarche de L'Enfer des armes pour mettre en scène l'univers de The Blade. L'Enfer des armes qui lui avait tout de même valu la censure des autorités coloniales anglaises, ainsi que de se faire traiter de fou dangereux par le milieu de l'industrie et de la critique du cinéma Hong-Kongais. Dans ce film, Hong-Kong était sale et filmé dans un style documentaire très cru et rugueux. Les décors se voulaient le plus réel possible. Ce style était terre à terre mais aussi brutal et agressif en cherchant à aller au plus proche de l'action. C'est pour paraphraser Jean-Marc Lalanne une « esthétique de reportage de guerre ». Filmer The Blade d'une manière très similaire donne au film, malgré l'histoire semblant fantasque au premier abord, un sentiment très fort et déstabilisant de réalisme. Une impression d'être au cœur du réel, au cœur de l'action. Tsui Hark va jusqu'à proposer aux comédiens plusieurs éléments pour qu'ils fabriquent eux-mêmes leurs costumes. Il leur fait également improviser leurs dialogues. Souvent, lors du tournage la seule indication qu'il donnait aux comédiens était simplement les sentiments que leurs personnages ressentaient dans les scènes qu'ils tournaient et le contexte de ces scènes. Tout cela renforce le côté cinéma vérité.
De plus le film est une abstraction. Tsui Hark refusant de donner des informations, des repères ou de mettre en image des symboles pour fixer son film dans l'espace ou dans le temps. Des références sont faites, pêle-mêle, aux cultures chrétiennes, arabes, bouddhistes, chinoises et hindoues mais le tout est totalement mixé.
Cela donne le sentiment d'une abstraction universelle mais paradoxalement très réaliste.


Vivre par le sabre. Mourir par le sabre.


Pour filmer les combats de The Blade, Tsui Hark se sert aussi du savoir-faire acquis au fil des années d'une carrière cinématographique très riche. D'une part The Blade est une sorte d'apothéose, un sommet d'inventivité du film de sabre. Chaque scène d'action est une excuse pour essayer de trouver les mouvements de caméra et le montage qui nous immergeront au mieux. Avec un chef opérateur (ou plutôt Tsui Hark, qui relègue régulièrement lors du tournage de ce film son chef opérateur au rang de meuble (1)), n'hésitant pas à carrément faire des roulades avec la caméra au rythme de la chute d'un des personnages lors d'une scène de combat. D'autre part The Blade détonne par rapport aux précédents films d'actions en costume de Tsui Hark et surtout aux Wu Xia Pian classique. Tsui Hark prends le contrepied de la fluidité et de la stabilité des chorégraphies de la saga Il était une fois en Chine qui ressemblent davantage à une danse, à l'image dans une certaine mesure (car elles avaient déjà été tout de même fortement renouvelé) des chorégraphies classiques martiales Hong-Kongaises. En effet dans The Blade les chorégraphies sont minimales, voire Tsui Hark donne l'impression qu'il cherche à détruire le principe même de chorégraphie. Le but est de donner aux combats un aspect réaliste, chaotique, une impression que les acteurs jouent réellement leurs vies. A ce titre il est intéressant qu'en interview Tsui Hark évoque l'influence de la nouvelle vague française pour briser les codes de mise en scène du Wu Xia Pian (1).


Ceci est renforcé par une utilisation minimale des effets spéciaux se limitant majoritairement à un peu de maquillage et du faux sang. Même l'utilisation des câbles est quasi inexistante (pourtant marque de fabrique du Wu Xia Pian).


En plus face à certains gros plans ultra-expressif sur les yeux d'acteurs, à la figure du chasseur de prime mêlé aux trognes de certains acteurs et à cette démystification d'un genre, dur d'imaginer qu'il n'y ait pas dans ce film une influence forte du Western Italien et du cinéma de Sergio Leone en particulier.


De plus les tournages avec Tsui Hark sont toujours très chaotiques et intenses, le barbichu étant connu pour travailler de 12 à 72 heures par jour, en pensant plus vite qu'il ne parle et en écrasant tout sur son passage. S'est ajouté à cela de très fortes vagues de chaleurs et de tempêtes qui ont rendu le tournage très difficile de l'aveu des acteurs (1). Pour Tsui Hark cela a servi à ce qu'éléments et fluides accentuent d'autant plus le caractère organique du film, que ce soit la boue, le vent, les nuages, la pluie, l'eau, la poussière, les hurlements, le feu, la fumée, la bave, le sang ou encore la sueur. Le désert omniprésent ajoute une sécheresse supplémentaire. Tout cela renforce l'âpreté moite du film et ce sentiment de chaos.


Les musiques sont minimales mais marquantes par leur aspect martial et tribal, ne s'autorisant que lors de certaines scènes bien particulières un léger lyrisme. Le travail sur le bruitage des cordes, des chaines, des coups et des sabres rajoute une force supplémentaire à The Blade.


Le combat de fin est une véritable explosion jouissive de toute cette brutalité accumulé dans ce film. Il est d'une tension inouïe. Du jamais vu au cinéma, que l'on ne reverra probablement plus jamais. De manière plus générale dans ce film, bien des scènes d'actions sont parmi les meilleures et les plus inventives que j'ai pu voir.


Tout cela est essentiel, car ces combats, cette violence, sont la narration du film et le moteur de l'évolution des personnages. Les lames représentent leur vie, les personnages sont littéralement leur sabre. Pour paraphraser l'un d'entre eux « Seuls les imbéciles n'achètent pas de lames ».
Le but étant selon Tsui Hark et son scénariste et assistant réalisateur sur The Blade, Koan Hui-On (réputé pour avoir été aussi bouillant et hyperactif que Tsui Hark lors de la conception de The Blade et Time and Tide), d'arriver à une sorte de quintessence quasi-experimentale du film d'action. Une œuvre bouleversant la narration classique par une absence d'équilibre et un sentiment de chaos absolu, et ce jusqu'à l'épuisement (1). Chose qui à mon avis se ressent dans le film pour le meilleur.


« Je n'ai jamais su ce que mon père faisais jusqu'au jour où je vis de belles lumières à ma fenêtre. Elles clignotaient […] c'était magnifique. Plus tard, j'ai compris d'où venaient ces lumières, mon monde imaginaire s'est alors effondré ».


The Blade c'est ainsi l'antithèse d'un film en costume tel qu'il est coutume de le faire en Chine, où les combats sont dignes et romantiques et les héros propres et honorables. Ce n'est pas innocent, Tsui Hark aime briser, désaxer et pervertir ce genre de mythes et d'images d’Épinal avec son aplomb iconoclaste habituel. D'autant plus avec The BladeTsui Hark nous livre probablement sa vision la plus radicale du monde.


Déjà dans L'Enfer des armes, les rapports humains passaient par la violence ou la brutalité dans le cas de personnes dangereuses ou désespérées, en perdition, se pensant sans avenir et incapable de communiquer. Dans The Blade, Tsui Hark passe un cran au dessus. Cette vision des rapports humains devient la norme de la société qu'il décrit. En effet cette violence est partout. Elle est sensuelle, sexuelle (ce qui ne manque pas d'être parfois particulièrement perturbant), physique, verbale, émotionnelle, communicationnelle, envahissant les rêves et les fantasmes elle habite tous les types de contacts en société. Même les jeux ou les hommages sont à base de violence. Cette violence est aveugle et absurde. Hommes ou femmes, moine, bandit ou forgeron, jeune ou vieux : égoïsme, bonne lame, talents pour le combat et rapidité semblent être l'essentiel pour vivre longtemps. Le parallèle avec les porcs ou les bêtes sauvages est régulièrement fait, certains bandits ou chasseurs de primes qualifiant ainsi tous ceux qu'ils affrontent, mais eux-mêmes ne sont pas montrés de manière beaucoup plus reluisante. La trogne de la plupart des personnages renforçant la métaphore. La précarité et la saleté de cette univers aussi. Un monde sauvage en somme.


« Même les porcs ont un nom […] Pourquoi pas moi ?! »


Cependant Tsui Hark aborde intelligemment cet univers, sans une complaisance un peu facile. Et ce par le prisme d'une narratrice qui malgré ses fantasmes romantiques de violence, nourri de cette approche traditionnelle du Wu Xia Chinois, est incapable de supporter la brutalité de cet univers, incapable même de l'accepter. Elle est l'innocence incarné, au point que dans cet univers elle semble presque ridicule. Malgré cela elle est une anomalie essentielle, douce mais si fragile, preuve qu'au fond tout n'est jamais fondamentalement pourri. D'ailleurs elle est la seule à être davantage comparée à un oiseau qu'à un porc ou une bête sauvage. Elle permet ainsi d'éviter un rapport au monde uniquement rouge sang.
La fin du film est une conclusion poétique très douce-amère de son point de vue. Une conclusion apparaissant comme une évidence. Face à l'expérience de la réalité du monde et des rapports humains, elle préfère rester cloitré chez elle et vivre dans ses rêves et fantasmes pour conserver son innocence. Le plan final semble faire référence de manière très belle et pertinente au plan final d'Il était une fois en Amérique. En tout cas le parallèle ne me semble pas délirant. Ainsi dans ce film la candeur propre au cinéma Tsui Hark, incarné par cette narratrice, semble être réduit à l'état d'anomalie n'ayant pas sa place dans le monde.


La morale, et les modèles qu'elle engendre non plus ne semblent pas avoir de place. Le seul personnage faisant office de modèle moral, au delà de simples principes, étant le moine bouddhiste. Héroïsé pour être mieux broyé, sa bonté ne survit pas à l'expérience du monde décrit par le barbichu, toujours dans sa démarche iconoclaste.
Du reste les personnages sont nourris de beaux principes tant qu'ils ne font pas l’expérience du monde. Une fois l'avoir fait, ils se retrouvent pris par le chaos enflammé de leurs passions et de la violence qu'elles engendrent.
Une opposition est cependant clairement faite entre les deux personnages principaux. L'un, Tête d'Acier, d'abord actif, est fasciné par ces passions. L'autre, Ding On, d'abord passif, ayant subi l'expérience de cette violence, va peu à peu essayer de dompter ses passions, ce feu intérieur, mais reste prisonnier d'une certaine forme de déterminisme. Entre ces deux personnages aux évolutions opposés, il y a un bras, ainsi qu'une très belle métaphore sur leur posture face au désir naissant en début de film.


Toutes ces nuances dans cet univers et le rapport à la violence qui animent ses différents protagonistes sont le reflet du conflit interne animant Tsui Hark vis à vis de son propre rapport à la violence. Éprouvant aussi bien une fascination irrépréhensible qu'un dégoût profond pour celle-ci.


Pour Ding On en particulier, The Blade est un véritable chemin de croix. La première heure de film étant pour lui un parcours du combattant où il va énormément subir. C'est un aspect qui existait déjà dans la trilogie du sabreur manchot de Chang Cheh mais qui est poussé à son extrême limite dans The Blade.
Évidemment il y a ce bras qu'il se fait trancher assez sauvagement mais « simplement » par un anonyme. Mais il y a aussi les nombreux coups très violents qu'il se prend, surtout après qu'il se soit fait trancher le bras. Ainsi que les nombreuses autres humiliations, découlant du fait qu'il soit vu comme un faible, un lâche. Et ce statut de victime qu'il devrait définitivement accepter à cause de son handicap.
De plus comme tout les personnages du film hormis la narratrice il apparaît au début comme un déraciné. Seulement son drame, sa tragédie, est déterministe. C'est une quête ou plutôt une marche forcée vers ses racines, dominée par ce besoin de laver son honneur. Métaphore d'une figure de fantôme errant, n'ayant aucun autre choix que celui d'atteindre son but si il veut enfin l'espoir de trouver la paix.
Cette souffrance se mue peu à peu en rage. Amenant à voir Ding On développer sa propre technique à partir des cendres (quasi-littéralement) d'un ancien livre de maniement du sabre et le feu de sa rage qu'il travaille à dompter pour mieux s'en servir dans le combat qui s'en suit. Ceci afin d'enfin très symboliquement prendre en main son destin. Une métaphore aussi belle et galvanisante que dingue et hors-norme du dépassement de soi.


On peut y voir un parallèle avec le cinéma de Tsui Hark. En effet à l'image de Ding On domptant sa rage pour s'accomplir, il brûle, malmène, brise, ou tourne en dérision les icônes et images d’Épinal de l'histoire et du cinéma Chinois et notamment de la vision porté par les Wu Xia traditionnels et romantiques, pour mieux que de leurs cendres il construise une approche originale et à part pour mettre en scène ses histoires.


« Seuls les plus rapides survivent. Les plus lents ? Ils n'ont rien à manger !».


Malheureusement pour le barbichu, le film n'aura pas l'effet escompté -du moins pas au moment de sa sortie. En effet The Blade sera un bide, mais peut-être un de ses bides les plus flamboyant, avec notamment Zu les guerriers de la montagne magique et Seven Swords. Ce genre du Wu Xia Pian qu'il voulait tant marquer au fer rouge et radicalement transformer, il a fini par le tuer.


Quand on lui pose des questions sur les raisons de l'échec de The Blade, Tsui Hark parle souvent de l'absence de stars. L'industrie du cinéma Hong-Kongaise reposant à l'époque sur un star-system assez important. Cependant on ne peut négliger le fait que l'engouement pour le Wu Xia Pian, que Tsui Hark avait lui même fortement contribué a ressusciter (même si il n'était absolument pas le seul, on peut citer Ching Siu-Tung par exemple), artistiquement avec Zu les guerriers de la montagne magique et Histoire de fantôme Chinois, puis économiquement avec Swordsman 2, touchait à sa fin. A l'époque à Hong-Kong, il ne faut pas oublier que la vie économique d'un genre cinématographique pouvait être très courte. L'industrie évoluait vite et s'est essoufflée brutalement dans la deuxième partie de la décennie des années 1990. Un essoufflement lié à un ensemble de facteurs économiques et politique qu'il serait faux de résumer simplement aux enjeux la rétrocession (2). Tout cela Tsui Hark le pressentait dès Swordsman 3, ses dires et le propos du film l'illustrent. Il savait que réaliser un projet aussi radical que The Blade était risqué et que le temps lui était compté. Il a choisi de tout donner, de tout brûler tel un chant du cygne hors-norme, à son image, avec cet espoir un peu fou de relancer une industrie et un genre. L'absence de succès sonnant comme sa défaite, The Blade comme enterrement du Wu Xia Pian confère ainsi une aura tragique supplémentaire à cette œuvre.


Ainsi ce film marque une rupture brutale dans la carrière de Tsui Hark, annonciateur d'une quinzaine d'années chaotiques. Tsui Hark s'éloignant peu à peu de sa première gloire. Malgré tout, il n'abandonne pas l'idée de ressusciter le Wu Xia Pian à sa sauce, ou du moins de retrouver un espace pour s'épanouir dans le monde cinématographique Chinois et Hong-Kongais. Et ce dès que l'occasion se présente, comme le montrent ses différentes tentatives que sont La Légende de Zu, Seven Swords et le premier Detective Dee. Les deux premières tentatives mènent à des films passionnants mais malades. Le troisième aboutit à son grand retour sur le devant de la scène, sa deuxième gloire. Il aura fallu 15 ans. Cependant cette fois le barbichu ne relance ni ne révolutionne de genre, il est une anomalie dans l'ère du temps. Le temps qui a fait son affaire. The Blade est lui devenu culte pour tout une frange de fous de cinémas asiatiques dont je fais parti, attirés dans d'incessantes pérégrinations vers l'Est.


Finalement The Blade c'est Tsui Hark qui en parle le mieux dans une interview avec Stephen Short du 3 mai 2000. Et il le fait très simplement, sans les artifices et petits effets un peu pompeux de ma bafouille, très (peut-être trop il est vrai) empreinte de ma forte subjectivité, de ma forte impression face à ce film :
« It didn't start out that way, it just grew. I just thought to myself that war is brutal and violent and there's no point pretending otherwise. If you're a person who grows up in a world full of fighting, then that world would be full of tormented people with tormented thinking – a life with no guarantee of safety, a life that's perpetually fragile ».


Que dire de plus si ce n'est qu'à mon humble avis il s'agit d'un des films voire du film d'action ultime et d'un de mes films préféré. C'est un objet exceptionel dans l'histoire du cinéma, dont on ressort lessivé et pas indemne. Un chant du cygne comme on en reverra plus et ce de la part d'un réalisateur hors-norme, véritable incarnation du chaos.


(1) Si tu veux aller plus loin, par delà ma maigre et perfectible bafouille, sur les conditions de tournage de The Blade et l'ambition que portait Tsui Hark. C'est Tsui Hark lui même qui en parle mais aussi le scénariste Koan Hui-On et l'acteur jouant Fei, Hung Yan-Yan (Xiong Xin-Xin en mandarin) et c'est ici. Par contre c'est en Anglais, désolé pour les non-anglophones.


(2) Pour aller plus loin sur le sujet de l'histoire du cinéma Hong-Kongais et le fonctionnement de son industrie surtout de la fin des années 1970 à aujourd'hui, voir le très bon livre, très complet, d'Arnaud Lanuque, Police vs Syndicats du crimes. Bien qu'il parle essentiellement de films policiers et de films de triades, il pointe la rapidité de l'évolution de cette flamboyante et chaotique industrie du cinéma, ainsi que son essoufflement progressif à partir de la deuxième moitié des années 1990 et l'incertitude de son devenir post-rétrocession. Une industrie un peu à l'image du barbichu en somme.

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le 26 janv. 2020

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Noe_G

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