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Nothing is of its own explanation. Is there a better description of a cube than that of its construction?

Construire, bâtir, pour qui, pour quoi ? Ériger des monuments, des bâtiments, bétonner à en défigurer la terre, pour la sculpter au nom de quoi, du beau ? De la foi ? De l'amour ? Du sacro-saint bowling qui est un sport homologué ? Les ambitions qui façonnent le chantiers de Lásló ou de Van Bureen, trouvent leur réponses dans des relations humaines et leurs moteur premiers, instinctifs : l'amour, l'avidité, le mépris.

The Brutalist alterne dans sa construction formelle perspectives forcées, surcadrages, lignes et fuites de lumières avec des jeux d'ombres où l'inconnu, le dissimulé semble toujours percer l'obscurité. De façon bête et méchante la xénophobie, la désillusion, "le laid", n'est jamais très loin. Et chaque visuel s'agence harmonieusement pour imager cette fable humaine traitant d'ambitions fatalement primaires.

Et de ces ambitions primaires, s'il y'en a une qui m'a bouleversé c'est celle qui touche à l'Amour. Celui qui nous anime et nous réconforte, celui qui s'oppose à un fantasme qu'on prend, dont on abuse, qu'on maltraite et qui se confond en chimère crasse. Tout ça alors qu'au final c'est peut-être la seule boussole à suivre et à chérir quand on veut bâtir.

EclairULYSSE
9
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le 10 mars 2025

Critique lue 6 fois

EclairULYSSE

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