Les histoires pittoresques d'une famille excentrique, d'un chien extravagant et d'un perturbant canard, qui rencontrent un peintre nommé Hitler et une avalanche de pellicules en composant des chansons innovantes : Sans doute la plus farfelue des programmations de ce festival (Alès 2011).
The Christies, c'est un monde à part, un mélange de passé et de futur, un choc des espèces, un délire continu, une prise totale de liberté par le réalisateur. Sans parvenir à mettre le doigt sur l'intérêt du film ou son propos, ni sur une quelconque explication à tel ou tel événement, le spectateur est sans cesse partagé entre rire et consternation. Si l'arrivée de Hitler provoque un léger malaise, il sera rapidemment oublié étant données les situations loufoque das lesquelles il plongera. C'est peut-être la force de ce film que de se permettre de parler de tabous à outrance sans choquer (selon les générations), de mettre en scène des situations tellement aseptisées qu'elles débarassent elles-même le spectateur de toute expérience, de tout préjugé.
The Christies est une expérience passionnante, s'éloignant dans la forme du véritable travail cinématographique, mais dans la salle, c'est un nouveau rapport qui s'exerce sur le public, qui devient un tout. C'est un film qui rassemble, qui force à écouter ses voisins de fauteuils pour connaître l'attitude à adopter. Au fil du temps, les regards se croisent, les rires les plus bruyants osent percer, l'assemblée se relâche – ou fuit selon les âges - et termine la séance dans la bonne humeur. Encore une drôle d'expérience qui ne laisse pas de marbre.