Dans « The Critic » ce qui m’a particulièrement fascinée, c’est la manière dont le film dissèque la violence feutrée du monde culturel, cette façon qu’ont les critiques d’exister à travers leur pouvoir de détruire, et celle qu’ont les artistes d’accepter d’être regardés comme des objets à juger, presque à sacrifier. The Critic parle autant de désir que de domination, autant de la beauté d’une scène que du prix à payer pour s’y tenir. Il y a une vraie cruauté élégante dans l’écriture, un raffinement qui frôle parfois le venin et c’est précisément ce qui le rend si captivant.
C’est un film beau par sa direction d’acteurs sublime, ils jouent tous avec une justesse remarquable. Au-delà de l’acting, le scénario m’a vraiment plu du début jusqu’au milieu, mais la fin m’a plutôt déçue, elle est en décalage avec le niveau du début. Mais j’ai tout de même apprécié ; de toute manière une fin est souvent décevante, c’est la chose la plus dure à réussir pour créer un bon film, mais donc la plus importante. La réalisation est plutôt belle, avec une colorimétrie qui sort un peu de l’ordinaire. Le film traite de sujets divers et variés: l’homosexualité à l’époque, les critiques de théâtre, le métier d’acteur, l’amour, le cœur ou la raison…
En somme, j’ai vraiment apprécié regarder ce film, davantage que d’autres à en croire les critiques, et même si tout n’est pas parfait, ce n’est certainement pas un film mauvais.