C'est quoi. en 2005 ou 6? Je n'avais déjà plus la télé et, fait bizarre, je n'avais pas vu de pub de Batman Begins dans le métro quand j'ai vu l'affiche d'un nouveau Batman sur un cinoche du nord de Paris lors d'une de mes errances piétonnes. Comme disent les québecois, je me souviens, j'ai du hésiter un peu, budgéter le temps qui me restait dans la journée, me suis rouler un pétard et suis aller le voir, comme ça, direct, cash. Faut être bégueule pour nier la bonne surprise que fut ce film (j'ai vu & Robin au cinoche), certains défauts s'intégrant dans une lecture encore "comics" du super héros.


Et c'est un peu chaud patate que j'ai attendu la suite (ben ouais, une chérie, la télé revient, la pub aussi ) qui s'annonçait partout comme dantesque et nous sommes allé le voir le premier jour. Si je l'ai revu 3 ou 4 fois depuis, c'est par rapport à cette projection que je vais établir ma critique.


Donc un premier sentiment mitigé dès les premières images sur les immeubles, on est dans l'ultra réel et Hans Zimmer nous sort d'entrée un BOING qui nous annonce le sérieux de l'affaire. J'ai rien contre mais faut quand même faire son deuil du film de décor fissa sinon, ça ne va pas aller. Alors, cette attaque de banque, je ne vais pas la jouer rabat joie elle est cool et introduit à merveille l'univers qui s'ouvre à nous même si un peu tiré par les cheveux.


Bon, il y a beaucoup de chose à dire pour détailler la partie qui m’intéresse et comme le nombre de flagorneries additionnées au nombre de discrédits dépasse l'entendement je vais me diriger vers l'essentiel, celle ou Batman se déguise en Bruce Wayne pour agir en journée. C'est un aspect qui m'a toujours intéressé et qui est sans conteste le point culminant du film. Pour situer vite fait, le Joker inflige les sept plaies d'Egypte à Gotham et le chevalier noir prend tous les risques, le plus grand étant de se découvrir. J'ai quand même du mal à comprendre le peu d'allusion, dans le nombre de critiques lues çà et là, à ce passage qui démontre non seulement l'immense force du héros mais surtout l'immense talent de Nolan, trop souvent gâché par ses manières intello conceptualistes, strictes, presque austères voir légèrement autiste (no lan = communication breakdown).


Malheureusement, si cette scène est le point culminant d'un film qui nous en a foutu plein la tronche jusqu'ici, c'est aussi le pivot vers une partie franchement moins passionnante, à savoir, de prime abord, qu'on était en droit d'attendre un peu mieux de Double Face, le commun des mortels attendant son arrivée dès la première incursion d'Harvey Dent.


Bref, malgré son succès, le film s'est un peu cassé les dents sur la plupart des sujets déployés. J'imagine que la Warner n'a pas permis à l'auteur d'exploiter à fond les différentes strates de sa vision du héros préféré de tout le monde. Mais l'aurions nous tous suivi jusqu'aux limbes?

Toshiba
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le 14 juin 2021

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