Petit huis-clos avec un ou deux zombies
On ne peut pas ne pas y penser. J’ignore qui est cette réalisatrice, mais une chose est sûre, elle nous fait une synthèse de quelques films à succès traitant du même sujet, thriller horrifique, et comédie dramatique mélangés d’un peu d’épouvante. Cela fait beaucoup, et c’est sans doute pour ça que c’est un simple prétexte. Le vrai sujet c’est les rapports entre ce couple que tout semble séparer, les zombies c’est anecdotique. La mise en images c’est pas mal, ces camaïeux de bleu, de vert, qui installent une ambiance bizarre, ces nuits sans lune, qui amènent peu à peu la tension. Une image numérique bas de gamme, pour faire plus vrai, docu, et une caméra épaule classique, mais tout ça c’est technique. Mais dans le fond, on voit que la mise en scène ripe à un moment à force de s’attarder sur les grands yeux bleus azurs de l’actrice principale, qui fait réellement peur quand elle se met en rogne fusil à la main ; surtout qu’on sent qu’elle a quelque chose à cacher, mais quoi ? Le parti pris du huis clos en pleine campagne, sans grande action qui s’y passe, est un peu casse gueule. L’attente est tellement éprouvante pour les nerfs, qu’on attend une fin Dantesque, une résolution d’enfer, pas à l’emporte pièce, malheureusement on est bien déçu. C’est le scénar, ça, il n’en a pas assez dans le ventre pour tenir un film pareil, et la mise en scène s’en ressent, malheureusement.