Un petit film d'épouvante à huis-clos, qui plus est anglais, à base de contagion et de fin du monde, rien de tel pour passer un agréable moment de divertissement, tout du moins quand celui-ci est bon.
Une épidémie a ravagé le monde, transformant les gens en sortes de zombies fous furieux. Daniel (Alton Milne), un homme perdu en campagne, et à court de carburant, s'arrêtera dans une ferme où son occupante, April (Sandra Louise Douglas), s'avère peu chaleureuse, mais surtout semblant être immunisée contre le virus, et donc être la clé du vaccin. Cloîtrés et toujours alertes, nos deux protagonistes tenteront de survivre malgré la présence des zombies errant aux alentours.

Partant d'une idée sympathique, bien que déjà vue, le film réussit dans sa première partie à mettre en place un climat oppressant, jouant sur le caractère patibulaire de cette fermière mystérieuse et la claustrophobie créée par la situation. Puis, tout devient profondément ennuyeux — voire casse-burnes, le scénariste se perdant en route et ne savant visiblement par quoi faire de ses personnages. Le manque de luminosité devient lassant, tout comme le dilemme que vie April, ne voulant pas porter le fardeau d'être le seul espoir du monde, ainsi que le manque d'action, la faute revenant à un manque visible de budget. Rajoutons à cela l'arrivée d'une troisième personne, Kate (Sharon Osdin), servant de trouble-fête, et renforçant encore plus le sentiment de brodage pour tenter de remplir de la péloche.

Bref, The Dead Outside, même s'il partait d'un bon sentiment, ne remplit pas son contrat, et au lieu de réussir à être un huis-clos intéressant, « réussit » au contraire à faire côtoyer intérêt et ennui. La production semblait d'ailleurs à cours de budget arrivée vers la fin, transformant le final en n'importe quoi, et donnant l'impression d'être filmé par un unijambiste qui n'arrête pas de se casser la gueule. Pas de plans cadrés, de la caméra au sol ou de l'objectif semi-obturé, le metteur en scène laisse tomber son style — relativement — correct de la première partie pour laisser place à une horreur visuelle où l'on ne comprend absolument rien à ce qu'il se passe, probablement pour faire cache-misère, donnant limite envie d'arrêter le visionnage. On se demande également, au bout d'un moment, comment le film a fait pour obtenir autant de nominations, dont une carrément pour sa photo ! Au moins le comique aura toujours sa place dans les festoches d'épouvante indé UK/Scottish...
Pour conclure, si vous souhaitez regarder un film de zombies fortement vindicatifs je vous conseillerais plutôt de revoir The Crazies de George Romero, voire même son remake, assurants bien mieux niveau divertissement.
Mention spéciale pour l'énorme déception que j'ai eu de voir une production indépendante, pourtant pleine d'espoirs, se casser la gueule de façon monumentale. C'est con, en plus la jaquette était quand même superbe, visiblement pour ça c'était pas le même directeur photo.
SlashersHouse
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le 16 févr. 2011

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