The Desperate Hour par Ygor Parizel

Un thriller suspense réalisé par un grand nom du genre Phillip Noyce qui s'appuie sur un sujet toujours d'une actualité brûlante, celui des fusillades dans les écoles et lieux publics aux États-Unis. Pourtant les auteurs de ce thriller aborde ce sujet devenu assez courant par un biais, un regard rare, étonnant même. Le concept surprend, après une entrée en matière habituelle, on comprend que toute l'intrigue sera "téléphonique", car l'héroïne et presque unique personnage vît toute cette mésaventure, cette tragédie (celle d'une tuerie dans le lycée de son fils) à distance et grâce son téléphone portable parce qu'au moment des faits elle était au beau milieu des bois pour faire son footing. Les soucis de ce scénario ne viennent pas du tout du programme en lui-même mais des détails, elle tombe plusieurs fois, rejoindrait bien plus vite le centre-ville si elle levait les yeux de son écran et qu'elle arrêtait de joindre inutilement des personnes, se perd dans la forêt, ... c'est un peu abusif de la part des auteurs, en réalité avec si peu de matériel un moyen ou court-métrage aurait sans doute été plus judicieux alors que ce film dure pourtant moins d'une heure vingt mais est malgré tout trop long. Phillip Noyce essaie de rendre ce footing à la fois haletant et esthétique, cherchant des prises de vues originales (sans vraiment y parvenir) et voulant mettre du rythme dans ce suspense anti-spectaculaire. Naomi Watts presque seule à l'image pendant les trois quarts de la durée, se donne à fond pour donner vie à son rôle et au récit.