Bosnie, 1995, septième jour de paix. Une unité du génie démine la frontière entre les factions qui jusqu'à récemment se faisaient la guerre. Un homme est découvert emmuré. Qui est-il ? Pourquoi ne s'alimente t-il jamais ? Pourquoi les soldats vont-ils s'entretuer ? Serait-il Dieu ou le Diable ?
Dejan Zecevic, 40 ans, est le petit génie du jeune cinéma serbe, dont les films, très sombres en général, ont souvent les honneurs des festivals. L'ennemi, au-delà de son apparence de thriller psychologique, un peu à la manière d'un Friedkin, montre comment la peur de l'inconnu et l'irrationnel contaminent peu à peu un groupe d'hommes. Plastiquement maîtrisé, dans les tons gris cendre, le film dépend cependant d'un scénario redondant qui se donne bien du mal pour paraître mystérieux et démoniaque.