Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

En 1636, l'empereur mandchou, après avoir consolidé l'unité de son peuple et agrégé les tribues mongoles s'attaque, à l'empire chinois des Ming et leurs alliés coréens. Le roi coréen Injo décide alors de se réfugier dans la forteresse de Nahman afin d'élaborer une stratégie. C'est à cet instant historique et aux quarante-sept jours de siège que s'intéresse le film.
A défaut de pouvoir attester l'authenticité de la reconstitution, je peux affirmer qu'elle flatte la rétine et suscite un certain enthousiasme : les costumes sont chatoyants, le protocole des conseils de ministres, minutieux, le chœur des courtisans et leurs imprécations, surprenants, les vies soldatesques et villageoises regorgent de détails et les rares escarmouches, mélangeant armes traditionnelles, fusils et canons sont saisissantes de réalisme et de violence. Nous sommes conviés à un magnifique wargame historique dans lequel tout n'est que domination et influence.
Face à cet impressionnant empereur, intelligent, sûr de sa force et en quête de légitimation de son pouvoir, le roi est tiraillé entre deux options défendues par deux de ses ministres, celui de la diplomatie et celui des cultes. La première consiste à parlementer d'en le but d'accepter une vassalisation qui éviterait un bain de sang, la seconde oppose une lutte qui éviterait le déshonneur d'un assujettissement mais conduirait à une mort certaine.
Avare en action, ce film se concentre donc sur les atermoiements du roi et sur la confrontation empreinte de respect de ces deux hommes aux conception radicalement différentes de la royauté, de ces attributs.
Pour peu que l'on passe sur quelques longueurs, une réalisation académique, à l'image de la partition de Sakamoto, et certaines répliques simplettes ("celui qui survivra à l'hiver verra le printemps"....mouais), cet affrontement entre pragmatisme et idéalisme se révèle passionnant d'autant qu'il est porté par d'excellents acteurs.
Un film dans lequel la noblesse d'esprit et l'honneur ne sont pas de vains mots.
A voir.

Créée

le 10 avr. 2021

Critique lue 194 fois

4 j'aime

3 commentaires

GrandTyrion

Écrit par

Critique lue 194 fois

4
3

D'autres avis sur The Fortress

The Fortress
Lakahand
4

Une longue bataille de mots

The Fortress oppose à l’écran deux énormes vedettes, Lee Byung-hun (Inside Men, Les sept mercenaires) et Kim Yun-seok (Sea Fog, The Chaser). Ils incarnent deux ministres du roi qui s’opposent sur...

le 8 juin 2018

7 j'aime

The Fortress
philippequevillart
5

Contenir ses bâillements

Bénéficiant de moyens conséquents, cette reconstitution historique du siège de la forteresse du mont Namhan par les mandchous, se caractérise par son réalisme, des décors d’une grande richesse, des...

le 20 janv. 2020

6 j'aime

1

The Fortress
dagrey
7

Stratégies de guerre

En 1636, les Quing attaquent Joseon et la forteresse où sont réfugiés le roi, son équipe de ministres et ses sujets. The forteress est un drame historique relatant l'attaque de Joseon par les Quing...

le 30 oct. 2017

5 j'aime

Du même critique

Starship Troopers
GrandTyrion
9

Barbie et Ken vont à la guerre

Dans un futur proche, quatre jeunes gens s'engagent dans l'armée afin d'acquérir plus rapidement la citoyenneté fédérale et sont confrontés aux horreurs de la guerre contre des insectes géants d'un...

le 10 oct. 2021

32 j'aime

19

Le Dialogue des Carmélites
GrandTyrion
8

Liberté, égalité, fraternité.

Le CNC serait bien inspiré de rénover ce film. La médiocrité du son nous oblige à tendre l’oreille pour profiter d’une merveille de dialogues et l’image supporte mal les contrastes pourtant...

le 16 avr. 2021

21 j'aime

14

Charade
GrandTyrion
9

Breuvage divin

La BA ( disponible sur le site) dévoile la recette: 1/3 de suspense, 1/3 de comédie, 1/3 de romance, un cocktail parfaitement équilibré, sublimé par l'élégance absolue du réalisateur Stanley...

le 16 avr. 2021

20 j'aime

7