Le nouveau Wes Anderson est un carnet de croquis de voyage à Paris et en province avec Bill Murray en guise de spirales pour relier l'ensemble. Seulement l'ensemble relève du sketch et le truc avec les sketchs, c'est de parvenir à tous les réussir. Et dans The French Dispatch le souci, c'est que le meilleur est en premier, là où se bousculent les idées, les inventions, les récupérations, là où semble présent l'émerveillement de la découverte. Et puis il y a un second bien senti sur le milieu de l'art, un 3ème moins convaincant sur une évocation de Mai 68 et puis un dernier oubliable. C'est assez décroissant, mais l'ensemble se révèle tellement riche et se double d'une collection d'acteurs épinglés assez impressionnante. Visiblement l'exercice plait chez les comédiens et pourtant leurs apparitions sont pour certains plus que fugaces. Et on comprend aisément pourquoi tant tout est ludique dans le délire apparent des excursions du cinéaste.
On pourra trouver sa France un peu passéiste. Mais c'était une France qui avait encore une particularité, un caractère qui retenait l'attention.