"The Grudge" ou "Ju-On" premier du nom m'aura marqué pour beaucoup de bonne raisons. C'est un film pesant, qui jouit d'une ambiance incroyable, d'une horreur parfaitement maitrisée et qui aura terrifié petits et grands. Ce film est surtout une des figures principales de l'horreur asiatique, tant il est grandiose.
"The Grudge" de 2020 m'ayant poussé à une tentative de suicide, on peut dire qu'il m'aura d'autant plus marqué. Moi qui suit un grand fan d'horreur et qui ai vu moult métrages que j'ai considéré comme plus ou moins bons, je n'ai pas le souvenir d'en avoir vu un qui m'aura autant déplut que celui-ci. Ici, la maitrise de l'horreur est inexistante. Le film mise tout sur des jump scare putassiers, qui parfois sortent littéralement de nul part et qui surprenne seulement, à défaut d'être réellement effrayants. Il y a tout de même des problématiques qui auraient pu être intéressantes dans le contexte d'une malédiction comme celle qu'on nous présente ici, mais qui ne sont pas du tout exploitée de la bonne manière, voir pas exploitée du tout.
Là ou le premier film faisait tout dans la subtilité et dans l'effroi, celui-ci se veut plus gore et sale, ce qui selon moi n'a pas sa place dans un "The Gruge". A la toute base, toute la saleté et le "trash" se trouvaient dans l'histoire de Kayako et Toshio, dans l'horreur qu'il ont vécu avant de devenir les entités menaçantes et vengeresses qui nous ont terrorisés. Ce côté sale et gore se ressent également dans le design des antagonistes, qui sont ici beaucoup trop américanisés. Kayako et Toshio était de simple acteurs maquillés en blanc et qui utilisées des mécaniques toutes simple pour créer de la peur. Une manière de se mouvoir de manière distordue pour Kayako, et un miaulement strident pour Toshio. Ici les fantômes ont l'air de cadavres en décomposition, ils hurlent et ne sont là que pour dire au spectateur "là tu dois avoir peur", parce que le film est infoutu de créer un quelconque sentiment de peur ou d'angoisse durant 1H30. J'avais une certaine empathie et une certaine peine pour Toshio et Kayako (également un gros crush sur celle-ci mais je préfère ne pas m'étendre à ce sujet). Ici je ressens beaucoup d'indifférence et surtout une aversion difficilement digérable, tant j'ai mal de devoir les comparer avec mes deux chouchous précédemment évoqués.
Enfin s'il y a UN élément qui aura glacé le sang de ceux qui ont vu Ju-On, c'est bien le bruit terrorisant et traumatisant qu'émettait Kayako avant de sévir. Ce bruit à mi chemin entre un grognement et un cri d'agonie, qui malgré sa simplicité paraissait incompréhensible et surtout venu tout droit des enfers... Et bien encore une fois, ici c'est loupé. J'entends bien qu'ils ont voulu intensifier ce bruit, lui donner une résonnance plus menaçante ... Mais ils ont juste réussi à le priver de toute unicité, et à en faire un bruit que je ne serais pas étonné d'entendre dans n'importe quelle production US du genre.
Un désastre donc, et je réfléchie sérieusement à coller un procès à monsieur Nicolas Pesce pour m'avoir envoyé à l'hôpital avec son "œuvre", si on peut la qualifier ainsi.
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