Avant de le regarder, j'ai vu la bande annonce, qui, étant bien faite, donnait envie. En vrai, je ne suis plus sûr de cela, mais passons.
J'étais intrigué par la présence de Nicolas Cage et comme j'aime les westerns et qu'en ce moment j'en manque, j'ai pris la décision de le regarder.
C'est vraiment le western de chez Wish.
On s'en rend compte dès les 5 premières minutes, il y a un gunfight auquel on ne comprend rien. Puis une vue aérienne, image statique, d'une ville dont on nous indique dans un sous-titre incrusté "New York, 1903". Cette image à elle seule donne le ton de ce qui va suivre : bon marché, faite à la va-vite, par IA. Sur le fleuve visible en arrière-plan, les vagues ne présentent aucun mouvement. Par contre, la fumée qui sort des cheminées au premier plan est animée, elle. On n'a même pas pris la peine de gommer les incohérences visuelles propres à un premier rush d'une IA déjà obsolète.
L'intrigue est à dormir debout.
Une histoire de frères dont l'un (Robert, joué par Jeremy Kent Jackson) cherche à se venger de l'autre (Thomas, joué par Stephen Dorff), qui est le héros de l'histoire. Pour avoir couché avec sa femme et l'avoir abandonné, lors du gunfight du tout début du film, le croyant mort. Sauf que ladite vengeance a lieu au moins 5 ans après les faits, l'épouse en question a eu le temps de mettre au monde une petite fille. Donc Robert, qui se sent trahi, à la tête d'une véritable armée, pourchasse le héros qui s'est réfugié dans la ville de Redemption, fondée par des hors la loi en fuite, qui ont refait leur vie après des simulacres d'exécutions publiques avec enterrement et tout le tintouin. On apprend que le motif d'ailleurs, n'est pas seulement de nature noblement vengeresse, presque romanesque, mais aussi vénale. Robert vient aussi collecter la prime dont Thomas, fait l'objet, ayant tué un membre de la famille Rockefeller. Pourquoi ? Comment ? On ne le saura jamais ...
Les effets spéciaux sont vraiment à la ramasse, il y a des Youtubeurs amateurs qui font largement mieux. Les plans larges sur la nature sauvage, un point normalement central de tout western qui se respecte, laissent énormément à désirer et sont souvent des images détériorées par IA. Je ne peux pas dire "améliorées", vraiment.
D'ailleurs c'est le cas pour tout le film, la photographie est catastrophique. Je comprends mieux maintenant pourquoi Ben (Nicolas Cage) porte autant de couleurs chaudes, c'est pour apporter de la couleur dans un morne paysage.
La bande son est générique et oubliable.
On se demande ce que fait Cage dans ce truc quand même. Je ne suis pas sûr que ça paye quoi que ce soit. Incompréhensible. Il bouge, se dandine parfois, fait des sons avec sa bouche, je crois qu'il essaie même de chanter à des moments. Mais ça ne prend pas. Il est d'un ridicule ! Jamais je n'aurais pensé qu'un être humain, encore moins un acteur mondialement connu et apprécié, puisse un jour toucher le fond. Et continuer à sombrer. Celui qui a écrit son personnage mérite l'enfer et la damnation éternelle. Et je ne vous parle pas des autres acteurs ! Il n'y a que l'agréable présence de la fille Stallone qui élève le niveau, quoique ce ne soit pas la qualité de son jeu d'actrice qui est appréciée. Ca me fait plaisir quand même, puisque du coup la note de 1 / 10 est méritée, comme on ne peut pas mettre 0.
Tout se goupille pour faire de ce film le pire navet qu'il m'ait été donné de voir ces dernières années. Le jeu d'acteurs et leur direction, la photographie tellement décevante, la bande son sans envergure, l'intrigue à coucher dehors, le montage ... Ah oui, je n'ai pas parlé du montage !
A un moment, une "méchante" tient en joue une "gentille" .... Ce moment dure des plombes ! On dirait qu'elle attend exprès la balle qu'elle finit par se prendre dans le dos.
C'est comme si, à part quelques membres du casting et (peut-être) les cascadeurs, tous les employés sur le tournage et en post production étaient en stage de 3ème. Observation en milieu professionnel, c'est ça le terme. Je suis étonné de ne pas avoir repéré un ou deux micros dans le cadre. Mais je n'irai pas jusqu'à m'infliger un deuxième visionnage pour m'en assurer.
Arrivé au bout du film, je me sens spolié et j'ai les yeux qui saignent. J'ai seulement la satisfaction d'avoir terminé ce que j'ai entrepris, dans la douleur. Je me demande si ce ne serait pas l'apparition chez moi d'une tendance maso. Non, puisque je ne peux pas dire que j'ai aimé. Ecrire ces lignes, est pour moi une manière d'essayer de sauver les meubles, de tirer quelque chose de ce supplice.
Bref, ne faites pas comme moi, mettez votre temps dans une activité plus agréable. Personne ne va me rendre mon heure et demie, mais j'espère vous l'avoir économisée.