The Hatred
3.7
The Hatred

Film de Michael G. Kehoe (2017)

Il est bien dommage que ce film tente la carte de l'épouvante moderne avec des archétypes classiques (une bande de filles dans une maison hantée) et une mécanique de peur absolument convenue et clichée (en plus d'être prévisible, mais il convient d'admettre que quelques petites idées parviennent à créer une inquiétude, comme le coup du lit, ou des yeux qui brillent dans la pénombre). Car dans sa partie flash back, et ponctuellement durant l'interminable séquence moderne, il est digne d'une excellente comédie du type Iron sky, d'autant plus que le parfum du nanar vient sublimer toute la bêtise de conception de ce projet. Un nazi soit disant infiltré dans la population américaine (qui parle constamment allemand entre deux menaces) passe son temps à emmerder sa fille comme un gros troll, elle n'a le droit de ne rien faire parce que nation de juifs et ta gueule c'est moi qui parle. Pendant ce temps, les paquets provenant d'allemagne arrivent d'une façon peu suspecte. On y voit des photos (Hitler prenant l'apéro avec notre nazi, Hilter faisant du booling avec la tête d'un tzigane pendant que notre nazi s'esclaffe, diverses bibelots, dont une croix germaine que le Fuhrer disait apprécier plus que tout... Et voilà que la croix commence à posséder tout le monde ! D'abord le nazi (forcément, car on pense au début que ça venait seulement de ses opinions), qui trolle un peu trop fort, puis sa femme, qui trolle elle aussi (avec ironie d'ailleurs, du gaz insecticide étant utilisé ici). Une fois que tout le monde a trollé, boum, retour au présent, long et ennuyeux. Toutefois, à un moment, un bras droit sort du trou d'un mur et se tend ! Damned, un salut nazi, depuis 50 ans que ça le démangeait. Les quenelles commencent alors à s'accumuler de façon alarmante, la radio se mettant à ressortir les vieux discours d'Hitler pendant que la musique se veut inquiétante. Adolf envoit alors des textos menaçants aux filles apeurées ("retourne en Pologne, sinon..."), et bien sûr, il vient se présenter, je vous le donne en mille, sous les traits d'un orc du seigneur des anneaux. C'est le film qu'on cherche à voir pendant que l'on regarde ce bestiau, hélas, j'exagère. Le fantôme n'est pas réellement celui d'Hitler, et il ne fait pas exactement ce que je viens de décrire. Mais on aurait aimé qu'il le fasse, plutôt que de s'engluer dans une intrigue nullarde et convenue, qui ne vaut clairement pas le déplacement malgré les 2-3 efforts de mise en scène durant les séquences de flippes, aidés par un numérique inégal, et un manque d'inspiration flagrant. Toutefois, les amateurs de nanars pourront se délecter de l'exagération du jeu d'acteur durant les 20 premières minutes, un régal pour le nanardeur endurci.

Voracinéphile
2
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le 5 oct. 2017

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