le 26 août 2015
Retour vers le passé
Roger Corman est plus un businessman avisé qu'un artiste prétentieux. En effet durant les années 80 il a produit plusieurs remakes de ses vieux films des années 50 et 60, histoire de pouvoir...
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Roger Corman est plus un businessman avisé qu'un artiste prétentieux. En effet durant les années 80 il a produit plusieurs remakes de ses vieux films des années 50 et 60, histoire de pouvoir économiser un scénario et profiter de la couleur et du relâchement des moeurs (oh des nichons!).
Vers la fin des années 80 il ne lui reste plus que son pré carré sacré : le cycle Poe tourné avec Vincent Price, celui qui lui a valu un succès d'estime de la part des critiques.
Corman se rendit compte que toucher au Corbeau, au Masque de la mort rouge et à la Chute de la maison Usher serait un sacrilège, mais il sacrifia Morella à son yes-man Jim Wynorski.
Jim Wynorski avait déjà commis Le vampire de l'espace, version comique de Not of this earth réalisé 30 ans plus tôt par Corman. Le style de Wynorski se caractérise par un côté "je me prends pas au sérieux" rafraichissant mais troublant. On sait rarement si ce qu'il tourne est censé être drôle au premier ou au second degré (surtout que les faux raccords et perches dans le champ sont assez fréquents). Au moins, au contraire d'autres réalisateurs, il maintient une certaine ambiguïté.
Le problème est qu'au contraire des trois films de Wynorski que j'ai déjà vu (le très sympathique Deathstalker II, le troublant Vampire de l'espace et le regardable Chopping Mall) ce remake se veut un thriller glauque et malsain sans touche d'humour. Wynorski essaye de développer une atmosphère malsaine sans succès (ou d'arriver péniblement à 1h10 de métrage avec aussi peu d'action, ce qu'il réussit d'extrême justesse).
Dans les films de Corman, nous ne voyons pas de longue scène de sexe, de mise à mort de femme dénudée très étirée ou de meurtrière qui se baigne lascivement dans le sang de sa victime : pourtant ils paraissent bien moins longs (et j'adore les scènes sus-mentionnées). Wynorski a beau avoir pris un "bon" casting (Nicole Eggert, Maria Ford, la regrettée Lana Clarkson, et accessoirement David McCallum), rien ne fonctionne vraiment.
Je suis un fan des adaptations de Poe, et du style Wynorski (comme par exemple exhiber à un moment la poitrine de chaque actrice), mais le résultat reste laborieux.
A ne réserver qu'aux personnes comme moi, les autres risquent de souffrir davantage.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Produit et ou distribué par Roger Corman, Films vus dont je comprends le faible succès sur ce site, Les films que j'aurai bien voulu voir dans un festival du nichon inconnu, Mon top films vus en 2015 et Top films produits par Roger Corman (mais non réalisés par lui, souvent malheureusement)
Créée
le 26 août 2015
Critique lue 564 fois
le 26 août 2015
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