The Infinite Man
6.8
The Infinite Man

Film DTV (direct-to-video) de Hugh Sullivan (2014)

(...) The Infinite Man de Hugh Sullivan, tout petit film australien, réalisé avec 4 dollars, 3 acteurs, 5 costumes dans 1 seul lieu. Une chose est sûre, le métrage vient de l’île aux kangourous, car ma rétine me brûle à force de regarder ces images noyées dans le soleil de plomb du bush aussie. Le film raconte l’histoire de Dean, un mono-maniaque qui, à force de vouloir tout contrôler, finit par perdre le contrôle du Temps, et se retrouve bloqué dans une boucle temporelle. Il est toujours assez complexe de se confronter à ce sujet, et ici, l’équipe le fait avec brio. La narration, bien que complexe, est bien menée, et ne confond ainsi jamais le spectateur. Malgré les enchevêtrements de répétition et la multiplication des points de vues ( un personnage observant différentes images de lui-même ), tout est raconté dans le bon ordre : là est le paradoxe du film. On est pas dans un Memento de Christopher Nolan, qui explose la narration pour nous perdre dans les méandres du temps, mais plus dans la boucle temporelle d’un All You Zombies de Robert A. Heinlein, qui écrivit ce qui était et restera probablement la boucle temporelle parfaite.


La grande qualité du métrage de Hugh Sullivan est que sa mise en scène est très simple, et comme sa narration, suit toujours le même personnage. En introduisant dés le début du film, puis de temps en temps, comme un rappel, des petites répétitions dans le montage, il induit chez le spectateur cette idée de boucle, sans jamais être lourd. Il quadrille ainsi le lieu de tournage, et multiplie les points de vues - même si c’est toujours le même - et fait de ce motel abandonné un décor avec du caractère, aussi vivant que les 3 personnages qui y errent durant l’heure et demie de film. Le métrage, austère mais généreux, simple mais complexe, petit mais grand, est également, grâce à son humour absurde de répétitions et de situations, un vrai bonheur à regarder. Je ne peux que souhaiter à cette pépite australienne un merveilleux futur.


Tiré du journal de festival du BIFFF : lire l'article entier sur mon blog...

VictorTsaconas
8
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le 18 avr. 2015

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Victor Tsaconas

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8

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