Je me souvenais d'une mauvaise impression à sa sortie, et quelques années plus tard, je suis heureuse que ma jeunesse ne m'ait pas trompé, le film est toujours aussi plat, et je ne vous parle même pas du retour dans le temps... enfin si !
Oubliez le thriller psychologique, le début du film ne sert qu'à instaurer les grosse ficelles pour amener au sujet qui tient à cœur au réalisateur : le voyage dans le temps.
Même si on sent une réelle volonté de poser ses valises dans l'univers fou de l'asile, qui ma foi est bien retranscrit, on reste tout de même dans le cliché. Et c'est sans compter sur Adrien Brody qui tente de prouver qu'il n'est pas fou, en jouant les demeurés.
Mais quand on s'essaye à jouer avec le temps, il faut savoir ce que l'on fait, et clairement ici le scénariste prend tant de libertés avec les boucles temporelles qu'il est difficile d'y adhérer. Non, Adrien Brody n'influe pas sur le temps, puisque c'est le futur qui influence le passé, et tant pis pour la première ligne du temps qui n'a même pas le temps d'exister.
Le film est loin de se tracasser la tête sur la logique du temps, et cela a du mal à passer.
Les deux acteurs sont aussi caricaturaux et leur histoire s'installe bien vite, mais soit, le film s'installe dans un rythme où on ne s'ennuie pas malgré les faiblesses du scénario. On remonte la piste sans grand intérêt car on comprend vite les intrigues, et au final on est quelque peu déçu que les éléments du début ne fassent pas plus partie de l'action, comme si tout était posé pour qu'Adrien Brody par le biais d'expériences illégales franchisse la barrière du temps, mais sans pugnacité.