The Jail: The Women's Hell par Jibest

Bruno Mattei est considéré comme étant l'un des pires réalisateurs italiens. Ce film de WIP (femmes en prison) mauvais, ignoble et risible ne va pas redorer sa réputation, quoi qu'il y ait toujours pire ailleurs (par exemple les films d'Andrea Bianchi...)

Ce film moderne a été tourné avec une caméra DV (le genre que même moi possède c'est dire le budget) avec une image médiocre. Il faut reconnaître à Mattei qu'il maîtrise ce format de caméra puisqu'il multiplie les angles de vues pour une même scène (comme celle du serpent sur la femme nue ligotée) sans que cela ne soit illisible. Mais ça reste du cinéma Z.

L'histoire n'est qu'un prétexte à de nombreuses scènes de tortures et de morts (cette prison semble tuer plus de gens que tout le parc carcéral français...) Au bout d'une heure le film change de registre et se transforme en survival cannibale (le gouverneur et ses copains débauchés se griment en sauvages et chassent en pleine jungle les prisonnières survivantes).
Anime Perse est une progression dans la folie : plus le temps s'écoule plus les situations deviennent absurdes et ultraviolentes. Mais le côté too much des situations évacue toute volonté de créer une atmosphère malsaine. C'est plus du Riki-Oh que du Midnight Express.

Les actrices sont assez mignonnes (normal vu ce genre de production) mais évidemment pas crédibles une seconde. Mais étrangement la moins charismatique du lot (quand même pas la plus mauvaise, de très peu) est considérée comme l'héroïne. Ah on me signale qu'elle est l'épouse du producteur...

Anime Perse est un film de mauvais goût au sein d'un genre de mauvais goût, et d'une filmographie de mauvais goût. Seule une fascination malsaine pour le Z ou une attirance pour les starlettes philippines peuvent expliquer qu'on puisse seulement en voir un bout.