Noir de noir

Déjà une vingtaine de films à son actif et pourtant ce n'est que la première fois que je découvre le cinéaste Michael Winterbottom avec son film The Killer Inside Me.

En vedette, on retrouve l'une des étoiles montantes d'Hollywood: Casey Affleck. A ses côtés, on retrouve de vieux dinosaures (Koteas, par exemple) et deux actrices plutôt has-been qui tentent tout de même de rester au sommet du monde hollywoodien: Kate Hudson et Jessica Alba.

L'histoire est celle d'un flic aux apparences plus que convenables mais qui s'avère être un véritable psychopathe: sadique, manipulateur et assassin. Bref, bien loin de l'image que le policier renvoie à la population.

Winterbottom offre un film noir, très noir, aux allures de film hollywoodien d'une autre époque. Deux problèmes émaillent toutefois l'oeuvre. C'est affreusement lent. J'aime bien les films lents, mais tout de même, ici, ça ne fonctionne pas vraiment. Ce manque de rythme démontre surtout des moments plus faibles dans le film. La faute aussi - et c'est le deuxième point - à des scènes franchement inutiles: celles de sexe ne servent strictement à rien, si ce n'est à Alba et Hudson de vendre quelque peu leurs formes.

La violence est fort présente à l'écran, brutale et parfois (trop) réaliste. Personnellement, ça reste dans les limites du convenable, mais certains auront franchement du mal.

Il est clair que dans ce film, celui qui permet que tout passe, c'est Casey Affleck. Le mec a déjà la tête de l'emploi. Il se débrouille parfaitement bien dans ce rôle qui lui sied comme un gant. Il y a rien à faire, cet acteur va devenir un monstre, il a un talent énorme.

L'oeuvre repose donc sur ses épaules et c'est tant mieux donc, ça permet de passer un bon moment. D'autant que le final, explosif, offre une fin un peu plus originale que de coutume, rappelant une fois encore que le film de Winterbottom est d'un genre qui se fait maintenant trop rare à Hollywood.